



Escapade à Aubagne avec Marcel Pagnol
15 septembre 2025
À 19 km du centre de Marseille, Aubagne est une commune entourée de collines. Où que l'on soit dans la ville, on ne peut manquer le Garlaban. Ce sommet à la forme pittoresque culmine à 714 mètres d'altitude. Les Aubagnais le nomment Garlaban, sans l'article, parlant de lui comme d'un ami ou d'un membre de leur famille.
« Garlaban, c'est une énorme tour de roches bleues plantée au bord du plan de l'Aigle, cet immense plateau rocheux qui domine la verte vallée de l’Huveaune. » (Marcel Pagnol)
Aubagne est connue pour sa production de santons de Provence, pour la présence du siège du commandement de la Légion étrangère et par les œuvres (livres, pièces de théâtre et films) de Marcel Pagnol.
Est-il besoin de préciser quel aspect nous a poussé jusqu'ici ?
En cette rentrée qui nous semble bien morose, nous avons eu envie de prolonger l'été sous le soleil avec une escapade accompagnée du chant des cigales. En suivant les pas de Marcel Pagnol, nous avons eu le plaisir de découvrir un auteur dont nous ne soupçonnions pas la charge humoristique.
Entre nature et culture Aubagne mérite bien une visite.
Bonne balade, bonnes lectures !
Aubagne
Deux musées

La maison natale de Marcel Pagnol
16, cours Barthélémy
13 400 Aubagne
C'est au 3e étage de cette grande bâtisse qu’est né Marcel Pagnol le 28 février 1895. Pour des raisons pratiques, l'appartement familial a été reconstitué au rez-de-chaussée.







Le petit monde de Marcel Pagnol
4, cours des Clastres
13 400 Aubagne
Pour 3 € on aurait tort de se priver de cette sympathique visite.
Une première pièce est dédiée à Thérèse Neveu née à Aubagne en 1866 dans une famille de céramiste.
En 1890 elle entreprend la production de santons dont elle fait son métier.






Un resto...

Grains de siècle
14, boulevard Jean-Jaurès
13 400 Aubagne
À l'intersection de deux rues, la terrasse très végétalisée est un havre de paix dans la chaleur ambiante. L'accueil est très sympathique. Que ce soit à l'extérieur ou à l'intérieur, la déco est très soignée.
Les prix sont un peu plus élevés que dans une brasserie, mais qualité et quantité sont au rendez-vous. L'endroit est apaisant et charmant
Une librairie

Les furtifs
21, rue de la République
13 400 Aubagne
Très beau lieu qui se présente comme « salon gourmand et pépinière créative ».
Cette librairie généraliste en plein centre-ville propose une large gamme d'ouvrages dans l'ensemble des domaines de la littérature. Les choix sont opérés par deux libraires qui semblent ne pas ménager leur peine pour faire vivre la librairie.
Depuis la rentrée 2021, la pépinière des furtifs propose des ateliers d'écriture, de dessin et de dégustation.
Sont également organisées des rencontres littéraires.
Les libraires ont eu la bonne idée de regrouper la littérature locale : auteurs provençaux et romans dont l'action se déroule dans les environs.
Cette initiative est toujours très appréciée des touristes que nous sommes !
La Treille
Balade dans La gloire de mon père
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N'oubliez pas de cliquer sur le pictogramme pour accéder aux passages des livres de Marcel Pagnol

Aujourd'hui la Treille fait partie du 11e arrondissement de Marseille.
À l'époque de Marcel Pagnol, c'était un village de la banlieue de la ville dont les premiers habitants seraient arrivés au XVIIe siècle.
Pour s'y rendre, une navette gratuite permet d'être déposé au pied du village, à quelques pas du cimetière où repose le célèbre auteur.
Ca grimpe ! La Treille est à 170 mètres d'altitude, sur une des collines qui mène au massif du Garlaban qui culmine à 714 mètres.
Le centre du village a peu changé en ce qui concerne le bâti : l'église, la fontaine de Manon, quelques façades typiques. L'ensemble a servi de décor pour le film de Pagnol Manon des sources en 1952. Il faudra tout de même faire un effort d'imagination car les voitures des riverains qu'on peut voir aujourd'hui ne font pas partie du décor du jeune Marcel qui vient passer ses vacances ici dès 1904.
Le centre de la place a tout de même gardé une allure pittoresque, ne manquent que les joueurs de boules qui "narguent" ceux qui sortent de la messe et les rumeurs qui se murmurent autour de la fontaine.
Le périple ne s'arrête pas là. Il faut dépasser le village et grimper encore 1,5 kilomètre pour atteindre la Bastide Neuve. Là encore il faudra faire preuve d'imagination pour retrouver les images de La Gloire de mon père. Le lieu est devenu un quartier résidentiel. Les constructions ne sont pas vilaines, ce sont même plutôt ce qu'on appellerait « de belles maisons » mais on s'éloigne des descriptions de la nature de Pagnol et de la sensation d'agréable isolement qu’il nous fait lire dans ses Souvenirs d'enfance.
Avant d'atteindre la Bastide Neuve, on passe devant une de ces villas, la Pascaline. L'auteur y a résidé plusieurs fois notamment en 1956 pour la rédaction de ses mémoires.
L'allure de la Bastide Neuve n'est plus ce qu'elle devrait être mais on est tout de même ravi d'y être arrivé. On y découvre l’oliveraie juste au-dessus et les magnifiques paysages autour.
Balade dans Le château de ma mère
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Grâce à un ancien élève de Joseph Pagnol, la famille du petit Marcel va prendre un raccourci pour se rendre à la Treille.
Bouzigue, en tant que surveillant du canal détient la clé qui permet de passer sur toutes les propriétés qui suivent le fil de l'eau. Le château de la Buzine fait partie de cet ensemble.
Si aujourd'hui, les alentours sont plus construits qu'à l'époque de Marcel Pagnol, le lieu est bien conservé et est devenu « Maison des cinématographies de la Méditerranée »
Aujourd'hui l'accueil est plus agréable, il n'y a plus ni garde « sous comme un Polonais » ni « d’énorme chien borgne ».
Le domaine doit son nom au noble propriétaire du XVII e , Henry de Buzens. Le lieu a changé de nombreuses fois de propriétaires et d'activités : bastide au milieu de terres agricoles, demeure bourgeoise, lieu de vacances, résidence principale...
C'est ici qu'en 1941, Marcel Pagnol a voulu créer un véritable " Hollywood provençal ".
La guerre en décidera autrement. À l'abandon, vandalisé....la ville de Marseille le rachète pour en faire un lieu de culture dédié à Marcel Pagnol. Le château propose des expositions autour du cinéma et de la Provence.
On trouve également une salle de cinéma aménagée à l'ancienne avec balcon et orchestre.
Au deuxième étage, l'espace Marcel Pagnol et une salle de classe reconstituée plongent le visiteur dans l'ambiance de l'auteur
Un parc arboré de quatre hectares accueille régulièrement des événements et permet également de très agréables promenades.
C'est de ce parc que Marcel Pagnol reconnaît le lieu qu'il traversait avec appréhension durant son enfance.
Des livres


Souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol
tome 1 : La Gloire de mon père, 1957
tome 2 : Le Château de ma mère, 1958
tome 3 : Le Temps des Secrets, 1960
tome 4 : Le Temps des amours, 1977
Éditions Grasset & Fasquelle
« Un petit marseillais, il y a un siècle : l'école primaire, le cocon familial, les premières vacances dans les collines à la Treille, la première chasse avec son père… »


Jean de Florette de Marcel Pagnol
Édition Grasset & Fasquelle
« Au village des Bastides Blanches, on hait ceux de Crespin. C'est pourquoi lorsque Jean Cadoret, le Bossu, s’installe à la ferme des Romarins, on ne lui parle pas de la source cachée. Ce qui facilite les manœuvres des Soubeyran, le Papet et son neveu Ugolin qui veulent lui acheter son domaine à bas prix… »

Manon des sources de Marcel Pagnol.
Édition Grasset & Fasquelle
« Après la mort du Bossu et la vente des Romarins, Manon et sa mère s'installent dans la grotte de Baptistine. Quelques années plus tard, Manon trouve l'occasion de se venger… »



La Trilogie Marseillaise,
Marius, 1931, Fanny 1932 et César 1937
Édition Grasset & Fasquelle.
« Le port de Marseille dans les années 20. Marius le fils de César, patron du bar de la Marine est partagé entre son amour pour Fanny, la petite marchande de coquillages et son désir de prendre la mer, de parcourir le monde…. »

... pourquoi pas ?

... vraiment pas mal

... à ne pas manquer

... à fuir !