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Un fond de vérité

Miloszewki Zygmunt

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Pocket, 2014


“Dans toute légende, dit-on, il y a un fond de vérité. À Sandomierz, sage bourgade de la province polonaise, on ne croit plus, depuis longtemps que les Juifs enlèvent les enfants catholiques pour les vider de leur sang. quoique…

La découverte d'une jeune notable, devant l'ancienne synagogue, égorgée suivant le rituel de l'abattage casher, réveille anciennes croyances et vieux démons.. À charge pour le procureur le procureur Téodore Szacki, fraîchement divorcé, et exilé de la capitale, de trouver la vérité”


Deuxième volume d'une trilogie “Un fond de vérité” est largement meilleur que le volume précédent.

Ceux qui avait apprécié la personnalité du procureur Téodore Szacki, son sexisme latent et son affreuse habitude de ne voir son entourage féminin que par le prisme du physique, seront contents de le retrouver. Mais les autres aussi car notre bellâtre se fait larguer par sa femme et une de ses conquêtes lui assènera quelques répliques bien senties qui font un grand plaisir, aux lectrices et, j'ose espérer, également aux lecteurs !

La trame de fond de ce polar est passionnante. L'auteur nous plonge dans les fondements de l'antisémitisme. En décortiquant la vieille légende des Juifs enlevant des enfants catholique pour faire du pain azyme avec leur sang, le jeune procureur s'embarque dans un passé qui ne semble toujours pas réglé.

Les crimes, particulièrement sanglants, sont-ils commis par un antisémite qui voudrait remettre au goût du jour “la peur du juif” ? Ou au contraire par un juif vengeur ?

Ce débat soulève des analyses terrifiantes et remet en lumière les horreurs des pogroms ainsi que celles de la Seconde Guerre mondiale.

L'enquête du procureur sera largement compliquée par l'attitude d'une population locale qui refuse de regarder le passé en face.

L'auteur dresse un portrait sans complaisance de son pays et de ses compatriotes.

Très bien écrit, ce polar laisse une place agréable à une certaine forme d'humour et quelques personnages sympathiques, ce qui permet de faire un peu baisser la tension créée par le propos.

Le dénouement est tordu mais rien n'est laissé au hasard. L'intrigue a été parfaitement construite, tout sera révélé.

Comme Théodore Szacki, on ne pourra que se dire : “ Bon sang, mais c'est bien sûr !”

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