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Cette semaine : escapade à Bordeaux (épisode 2)

Bordeaux, saison 1 épisode 2, avec un pré-ado (le mien à 12 ans 1/2) à la découverte d'un quartier en pleine reconversion. N'hésitez pas à prendre vélo, patinette... les bords de la Garonne sont aménagés. Ce parcours commence où s'arrêtait

l'épisode 1. (principe de base d'une série !)

En avant pour la visite...

Départ en suivant les quais de la rive gauche, à la hauteur du miroir d'eau, sans oublier de jeter un œil plus avant sur le “pont de pierre”. C'est le premier pont de la ville, voulu par Napoléon 1er et achevé en 1822

Tout en pierres et briques rouges, il paraît que ses 17 arches se noient dans la Garonne à marée haute !

Esplanade des Quinconces : elle est un peu froide lorsque ses 12 hectares ne sont pas occupés par une foire ou un cirque. Un petit regard sur “la liberté brisant ses chaînes”, statue qui domine une fontaine.

En cours de route, un musée...

CAPC (Msée d'Art Contemporain)

Du mardi au dimanche, 11h 18h (20h le mercredi)

En ce moment, la découverte du lieu et un peu gâchée par une expo d'art vidéo. Pour ceux qui suivent un peu ce site, vous savez déjà que je n'apprécie guère ce type d'art.

J'y allais surtout pour voir la double nef de l'entrepôt en briques qui servait à stocker les denrées coloniales (1824).  Malheureusement, l'endroit est plongé dans le noir et investi par des écrans.

En parallèle, la petite expo sur la maison d'édition indépendante, fondée en 1971 “Beau geste Press” n'est pas désagréable.

Une visite à refaire dans des conditions qui permettront de profiter pleinement du lieu originel : volumes, arches, vieilles pierres..

Un resto...

Tout ça donne déjà un peu faim !

 

Un resto un peu plus loin sur le quai.

 

Le Txistu : Hangar 15, quai des Chartrons, 15 € : menu entrée + plat + dessert.

Une belle terrasse sur laquelle on peut déjeuner, (même en février !), pas de voiture et une belle vue sur la Garonne. C'est bon et l'accueil est vraiment très sympathique.

Petite marche digestive
Affectés aux chantiers navals, les hangars du XIX ème siècle sont aujourd'hui transformés en cafés, restos, commerces
Un autre musée...

Cap Sciences : hangar 20, quai de Bacalan.

du mardi au dimanche, 14h 17h.

(18h le mercredi, 21h le vendredi, 19h le week-end)

Ce lieu propose une grande variété d'expos ludiques. En ce moment, et jusqu'au 5 mars 2017 : “Les momies ne mentent jamais”

Des momies, des têtes réduites, c'est pas “joli joli” mais votre ado (et vous par la même occasion) apprendra plein de choses sur la momification et pourra même adopter virtuellement sa momie préférée à l'issue de la visite !

La visite continue...

Pousser jusqu'au pont Jacques-Chaban-Delmas et jeter un œil sur les bassins à flot. Pour le moment, c'est un vaste chantier mais on sent le quartier en devenir et le futur enrichissement en structures culturelles.

 

Le retour se fera un peu plus par l'intérieur, tout en suivant les rues et cours qui sont parallèles au fleuve.

Il faut passer par le quartier des Chartrons. Une succession de maisons anciennes mais bien conservées ou bien restaurées, fait de ce lieu un endroit où flâner agréablement. C'est le fief historique du négoce viticole, négoce aujourd'hui délocalisé.

La Halle des Chartrons

Une librairie..

En chemin, s'arrêter à la librairie “Olympique”, 23 rue Rode

Face à la belle halle des Chartrons (et des cafés qui vont avec) une vraie librairie occupée par un vrai libraire.

L'endroit est petit mais chaleureux, bien fourni et pas si fouilli qu'il y paraît au premier abord.

Le Libraire est très accueillant. Voilà une librairie à fréquenter si vous habitez dans le coin, à ne pas manquer si vous êtes de passage.

Quelques livres...

pour le Pré-ado.

 

Time Riders. Tome 2. Le jour du prédateur. Alex Scarrow. PKJ Nathan 2014.

Liam O'Connor aurait dû mourir en mer en 1912. Maddy Carter aurait dû mourir en avion en 2010. Sal Vikram aurait dû mourir dans un incendie en 2026.

Mais à la dernière seconde, une mystérieuse agence les a sauvés pour les recruter. Désormais, ils sont des Time Riders !

Leur mission : empêcher que les voyages dans le temps ne modifient le passé et ne détruisent notre monde !

Cela doit être bien, puisque après avoir lu le premier volume, mon ado a demandé le tome 2. Lorsqu'il me raconte l'histoire, franchement je ne comprends rien. Lorsque je lui demande pourquoi il aime ce livre, j'ai pour toute réponse : ”Aaaargh.. j'en sais rien... j'aime bien.. mais je sais pas pourquoi... et comment te l'expliquer ..." Traduction “je n'ai ni le temps, ni l'envie de te l'expliquer !!”

 

Il lit, c'est déjà pas mal... Il ne faut pas trop en demander. Je ne peux donc vous en dire plus sur ce livre, il va falloir lui faire confiance les yeux fermés !

"Continuer" de Laurent Mauvignier Les Éditions de Minuit , 2016

 

Sibylle, à qui la jeunesse promettait un avenir brillant, a vu sa vie se défaire sous ses yeux. Comment en est-elle arrivée là ?

Si elle pense avoir tout raté jusqu'à aujourd'hui, elle est décidée à empêcher son fils Samuel de sombrer sans rien tenter. Pour cela, elle a ce projet fou de partir plusieurs mois avec lui à cheval, dans les montagnes du Kirghizistan.

 

Ce livre à toute sa place dans ce parcours.

Avant d'être littéralement propulsé dans le paysage magnifique et sauvage des montagnes kirghizes, le début de l'action se déroule à Bordeaux.

Ensuite parce qu'il s'agit d'un adolescent avec tout ce que cet âge comporte de complexité et de paradoxe.

Il ne faut pas se laisser impressionner par la quatrième de couverture qui rapporte les propos de Télérama : “Hymne à l'amour, unité de l'homme de l'animal et du cosmos” !

Si je m'étais arrêtée à ça, si je n'avais pas écouté les conseils d'une amie, franchement je ne l'aurais pas lu !

Pour moi,  tout au long des pages de “continuer”, il n'est pas question d'une mère courage sacrificielle. On est loin de tout mièvrerie.

Mauvignier décrit parfaitement bien les sentiments humains, même les plus vils, faisant de ses personnages, des êtres ancrés dans le réel.

Cette femme qui se débat avec sa succession d'échecs, ne peut que nous attirer de l'empathie.

Cet adolescent mal dans sa peau qui ne sait que faire de sa violence nous agace et nous émeut à la fois. Les rencontres avec les habitants des montagnes kirghizes sont savoureuses de tendresse et d'humour.

Si je suis restée un peu indifférente aux histoires de chevaux, de nature et de cosmos, j'ai été conquise par l'écriture de Laurent Mauvignier, subtile et intelligente.

 

Un livre avec plusieurs niveaux de lecture et que l'on peut aborder selon des intérêts différents : pour les rapports humains, pour les sentiments, pour l'aventure, pour la nature, les grands espaces et pourquoi pas même,  pour les chevaux...

Un ciné...un film...

Ciné : à quelques enjambées de l'Esplanade des Quinconces : cinéma CGR Bordeaux le Français, 9 rue Montesquieu.

 

Un sac de billes de Christian Duguay avec Dorian Le Clech, Batyste Fleurial, Patrick Bruel, Elsa Zylberstein. 1H50, drame, France.

 

Dans la France occupée, Maurice et Joseph, deux jeunes frères juifs, livrés à eux-mêmes font preuve de courage et d'ingéniosité pour échapper aux Allemands, et tenter de réunir leur famille à nouveau.

 

Votre Pré ado y apprendra que Vichy est le nom d'une ville et pas celui du président de l'époque !

Il découvrira, avec consternation, que les miliciens sont français et qu'ils n'avaient aucune obligation de s'enrôler et de collaborer.

Il sera touché par le destin hors du commun de ces deux petits garçons qui traversent courageusement les atrocités de cette période.

Il sera bouleversé du peu de cas que les nazis faisaient de la vie humaine.

En dernier lieu, il sera ému par toutes les traces d'une quelconque manifestation de solidarité. Dans ce domaine, la plus belle est dans le refus de Joseph, de se venger à la Libération.

Du côté des parents : un film salutaire pour la jeunesse. La cruauté des événements n'est pas édulcorée mais les moments tendres et malicieux permettent le sourire et l'espoir.

Par contre, on ne peut nier qu'il y a une trop grande succession de scènes mélodramatiques, pas forcément toujours utiles, sauf à nous faire utiliser un paquet de kleenex.

L'émotion est très souvent desservie par des scènes trop clichées : La bataille de polochon pour illustrer l'unité de la famille, la famille réunie sur la plage...

La scène qui a le plus touché mon ado : lorsque Ferdinand (Kev Adams) avoue avec force qu'il est résistant et juif tout en sachant qu'avec cet aveu, il sera fusillé dans la minute suivante.

Pour ma part, la scène la plus touchante reste celle où le petit camarade de Joseph lui propose d'échanger un sac de billes contre son étoile. C'est le seul de ses camarades qui ne voit aucune différence entre le Jojo d'hier et celui désigné par son étoile.

La culture hors les murs

Que vous fassiez le parcours 1 ou le parcours 2, prenez le temps de vous rendre à Bègles (à seulement quelques kilomètres de Bordeaux) pour découvrir :

 

Le Musée de la Création Franche, Art Brut

58 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 33130 Bègles

Entrée gratuite, ouvert 7 jours sur 7 sauf les jours fériés

Novembre - février 14h à 18h, mars- octobre 15h à 19h

 

Musée qui a été ouvert en 1989 à l'initiative de Gérard Sendrey et de Noël Mamère, il regroupe des créateurs insoumis, libres de tous les codes "académiques".

Ce musée est riche de 16000 oeuvres et dix expositions rythment l'année.

En plus des oeuvres permanentes, en ce moment et jusqu'au 2 avril:

  • "Gene all-stars", Gene Merritt américain de Caroline du Sud (1936 - 2015) a réalisé une galerie de portraits au crayon : chanteurs de rock'n roll, de country, de pop musique ainsi que des acteurs.

  • Andrew Rizgalla, un australien né en 1975, présente un travail en rapport avec l'architecture et fortement marqué par la couleur. Parallèlement il expose toute une série de paysages fantasmagoriques faits de traits et cernes noires.

Télécharger l'escapade Bordeaux 2
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