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Escapade à Charleville Mézières

18 septembre 2016

Un peu d'histoire....

Charleville est une ville nouvelle… du XVIème siècle. Urbanisme et architecture ont fait l’objet d’un plan d’ensemble. C’est un régal pour l’œil, particulièrement la place ducale (grande place en centre ville et sœur jumelle de la place des Vosges à Paris) où chaque immeuble fourmille de merveilles architecturales et décoratives. Charleville est aussi une ville très animée, les magasins  y abondent et les terrasses de café sont accueillantes. Après la visite du centre ville, on pourra s’offrir une promenade bucolique sur les bords de ma Meuse.
 
La ville témoigne aussi de l’émergence de l’État moderne : dans sa topographie (urbanisme planifié), et son projet politique (pas d’église sur la place ducale, mais le palais abritant l’autorité politique)
 
L'esprit rimbaldien plane sur la ville.
Même si le musée n'est pas parfait, il propose quelques beaux portraits ainsi que des manuscrits.  C'est émouvant de découvrir l'écriture du poète.

JR et Michèle

Une pièce de théâtre

Made in Colombia par le Théâtre des Aperçus

Présenté aux huitième festival "Sème la Culture"

Mise en scène: Hélène Merlin, avec : Jean-Valéry Artaux, Antoine Banon, Anne Boyé-Tuizat, François Florentin, Juliette Marchal

Guettez le pour l'année prochaine ! C'est la rencontre entre l'Art et l'Agriculture. Six exploitations, autour de Charleville-Mézières ouvrent leurs portes durant deux jours : tableaux suspendus à des bottes de paille, musique, scène de théâtre... Le programme est chargé et les lieux pas forcément très proches les uns des autres.

J'avais choisi Tétaigne, chez la famille Dion ;  Installations de "Land Art", sculptures sur bronze...

La pièce "Made in Colombia" met en scène, Andréa, colombienne qui se retrouve clandestinement dans la ferme de Dédé et Edith. Venue étudier  l'agriculture à la française.....Au fil de la rencontre, chacun change son regard sur l'autre.

A propos de cette représentation, une seule chose me vient à l'esprit. J'ai envie de saluer le courage des comédiens qui n'ont pas flanché un seul instant malgré des conditions assez particulières : la porte de la grange qui s'ouvre et se referme dix fois, les gens qui entrent, qui sortent, qui se disent bonjour, les enfants qui s'impatientent et pour couronner le tout, la pluie qui fait un bruit fracassant sur le toit de la grange!!!

Cette pièce a le mérite de faire réfléchir de façon humoristique aux conditions imposées à notre agriculture , aux problèmes sociaux que rencontrent nos agriculteurs : la PAC, le Crédit Agricole, la pollution, les  "Sans-papier".....

Un musée...

Le musée Rimbaud

 

N'allez-pas à Charleville-Mézières pour le musée Rimbaud, vous risqueriez d'être déçus, mais ne visitez-pas Charleville sans faire un tour au musée Rimbaud !

Pour un billet à 5 euros, valable deux jours,  vous pouvez découvrir :

  • Le musée Rimbaud dans l'ancien moulin. Il n'est pas très fourni mais le lieu est agréable. A noter, l'exposition de portraits du poète par Cocteau, Picasso. Il faut dire qu'avec sa belle gueule de romantique révolté , ça inspire ….

  • En face la maison Arthur Rimbaud. Les pièces sont vides et ont été laissées aux mains de vidéastes !
    Pour ma part, aucun intérêt, mais en cas de pluie...pourquoi pas ? Autant prévenir le lecteur de ce site, je ne verse pas dans l'art vidéo. Dans ce domaine, je n'ai encore jamais rien vu qui m'ait enthousiasmée, qui ne m'ait parlé , ni même susurré la moindre émotion !

  • J'ai passé la visite à me demander pourquoi le musée n'était pas plutôt installé dans ces murs ce qui m'aurait semblé plus pertinent. L'intérêt principal de ce musée réside dans sa boutique qui propose un grand nombre de livres sur Rimbaud. Je n'ai pu résister au livre de José Correa qui propose de magnifiques illustrations

     

  • Le musée de l'Ardenne sur la belle place Ducale petite soeur de la place des Vosges à Paris.

    Si vous êtes férus d'Histoire, vous y trouverez votre compte : histoire régionale depuis la préhistoire, du fémur de mammouth à la mine d'ardoise fermée en 1970.

     

Des activités nature....

Si vous aimez les activités "nature"

-La voie verte : 120 km de pistes cyclabes aménagés le long de la Meuse

- La Trans- Semoysienne , à pied ou à vélo de Monthermé à Hautes Rivières

De nombreuses balades à pied ou à vélo bien décrites dans la doc donné par l'office du tourisme du département des Ardennes ( Place Ducale)

A signaler le camping municipal, très propre et très bien aménagé, ainsi que l'aire de Camping-car, à quelques pas du centre ville, au pied du Mont Olympe.

139 rue des Paquis. Par contre, pas terrible, peu de places, en pente mais jouable pour une nuit ou deux.

Pour les cafés et les restaurants, vous aurez l'embarras du choix tout autour de la place Ducale, sous les arcades. Suivez le monde et choisissez votre terrasse en fonction du soleil ou ....de la pluie !

Une mention spéciale pour le "Grillardin" où les serveurs sont très sympatiques et à l'écoute, La "Cacasse à cul nu" est une préparation culinaire, un "plat du pauvre" qui a son origine dans les Ardennes. Il est à base de pommes de terre frottées au lard et des oignons. Aujourd'hui, elle est servie avec lard et saucisses fumées.

Pour finir la journée...un bon livre....

Ma part de Gaulois

de Magyd Cherfi

Actes Sud 2016

 

C'est l'année du Baccalauréat pour Magyd, petit Beur de la rue Raphaël dans les quartiers nord de Toulouse.

Une formalité ? Non loin de là....plutôt un événement sismique, le premier bac «arabe» de la cité où il ne fait pas bon être «intello». On est au début des années 80....

 

Difficile de parler de ce livre. Je ne peux pas dire «  Ne le lisez pas » mais je ne peux pas dire non plus vous en faire l'éloge et vous dire « Coure chez votre libraire préféré pour l'acheter »

Tout compte fait, peut être que si, vous devriez le lire !


Si tout n'est pas bon, si parfois on trouve que c'est un peu facile, ce livre a au moins le mérite de susciter le débat et des interrogations.

Pour ma part, il aurait pu avoir comme sous-titre «  Comment perdre ses dernières illusions »

Je pensais que la crise identitaire des enfants issus de l'immigration était récente, qu’elle était liée à la crise économique, au délitement de la société...que le « eux » (les français) et le « nous » (les arabes était une nouvelle forme de lutte des classes..

A lire Magyd Cherfi, j'avais tout faux. Dès les années 80 l'intégration semble impossible car non désirée des deux côtés.


Les pages du débats, entre ces jeunes qui envient ce qu'ils croient être " la liberté française " et qui parallèlement refusent catégoriquement d'être considérés comme français sont particulièrement agaçante car on ne voit pas d'issue possible.

Les pages sur la mère du « héro » , son désir de voir son fils avoir son bac, désir qui frise l'obsession, sont très émouvantes.

Pour ce qui est du style, on oscille entre phrases très littéraires et « parler » banlieue . Cet exercice est très périlleux.

L'auteur semble craindre qu'on ne le prenne pas pour un « vrai » écrivain et a don tendance à en faire un peu trop !

En refermant ce livre, j'ai eu envie de lire les ouvrages précédent de Magyd Cherfi pour voir ce qu'il avait à nous dire...et de quelle manière....

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