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Amadeus

de Milos Forman

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Avec Tom Hulce, F. Murray Abraham, Elizabeth Berridge

1984, 3h, comédie dramatique, historique.


« À Vienne, en novembre 1823. Au coeur de la nuit, un vieil homme égaré clame cette étonnante confession : "Pardonne, Mozart, pardonne à ton assassin !" Ce fantôme, c'est Antonio Salieri, jadis musicien réputé et compositeur officiel de la cour. »


Milos Forman a choisi une option qui, si elle ne correspond pas à la vérité historique, lui a permis de réaliser un bon film.

Il y a peu de preuves pour appuyer la thèse que Mozart ait été assassiné et encore moins pour que ce meurtre ait été perpétué par Antonio Salieri.

Cela dit, en livrant une vision très personnelle de la vie de Mozart, Milos Forman distille une dose de suspense et de tension dans un «  drame historique » qui sans cela ne serait qu'un biopic comme un autre.

Il permet ainsi d'amener à Mozart un plus large public que les seuls amateurs de musique classique.


La réalisation est grandiose. La narration, par flashback, est bien menée et donne au film un rythme qui évite l'ennui.

Décors et costumes plongent le spectateur dans l'ambiance de Vienne au XVIIIème siècle.

À travers les débats artistiques, on assiste aux manigances de cours. 


Mozart est certes un génie, mais c'est aussi un artiste qui désire être libre dans son art, dans un monde ou seuls rois et empereurs décident de tout. Le jeune compositeur, totalement habité par sa musique, aura bien du mal à vivre de son art. S'il parvient à révolutionner musique et opéra, si on reconnaît son talent et qu'on finit par accepter son originalité, cela ne le fera cependant pas manger à sa faim tous les jours.

Contraint à l'endettement, le grand musicien finira dans la fosse commune. 


La virtuosité d'Amadeus attise les jalousies mais les rivalités se font plus cruelles encore, à cause du tempérament de l'artiste  au psyschisme quelque peu fragile.

Mozart a du talent, mais surtout il n'en doute pas et cela le rend peu aimable aux yeux des autres musiciens ! La naïveté irrévérencieuse du génie le rend à la fois touchant et irritant.


Par l'intermédiaire du personnage d'Antonio Salieri, Milos Forman développe une réflexion métaphysique sur l'art et la spiritualité.

Dès sa jeunesse, Salieri a décidé de vouer sa musique à Dieu. Il ne peut concevoir que ce dernier ait choisis Mozart, un être parfois si vulgaire et grivois, comme incarnation du génie.

Amadeus multiplie habilement les angles de vue et les thèmes : la musique, l'art et l'artiste en général, la société de cour… et évite les longueurs malgré ses trois heures.

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