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Daaaaaali !

Quentin Dupieux

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avec Anaïs Demoustier, Gilles Lellouche, Édouard Baer, Jonathan Cohen, Pio Marmaï

comédie, 1h18, 2024


« Une journaliste française rencontre Salvador Dali à plusieurs reprises pour un projet de documentaire. »


Jusqu'à présent Quentin Dupieux nous avait fait l'impression de s'amuser un peu tout seul avec ses films. En choisissant de s'intéresser à un artiste aussi décalé (pour ne pas dire « barré ») que lui, il a émoustillé notre curiosité.


Daaaaaali ! n'est pas un biopic. Il ne s'agit pas ici d'en apprendre plus sur la vie du peintre espagnol. Dali est pris en tant qu'objet d'étude de l'originalité de sa personnalité. Celle-ci ayant souvent été mise en scène par l'artiste surréaliste lui-même, un tel film colle parfaitement. On se plaît à croire que le peintre aurait beaucoup apprécié. 

Dans une note d'intention, Quentin Dupieux a déclaré : « pour écrire et réaliser cet hommage, je suis entré en connexion avec la conscience cosmique de Salvador Dali et je me suis laissé guider les yeux fermés. » 


Le spectateur n'est pas dans la tête de Dali mais plutôt dans son monde. La jeune journaliste qui désire faire un portrait de l'artiste à des difficultés à l'approcher. Le maestro n'est jamais contre qu'on parle de lui mais désire être filmé. Le fil narratif, très ténu, est cette quête de Judith, nouvelle dans le métier journalistique. À ce fil, s'agrège des scènes plus ou moins drôles qui plongent le spectateur dans l'absurde. 

Des rêves dans le rêve font perdre au spectateur toute notion de réalité. Il nous semble que pour apprécier l'humour et l'originalité du film, il faut accepter de lâcher prise sur une certaine compréhension et juste se laisser porter par la folie du cinéaste et du peintre. Quentin Dupieux semble avoir glissé quelques propos critiques sur le monde de l'art notamment sur la valeur des œuvres mais également sur le cercle des médias.


La mise en abyme perpétuelle peut finir par lasser mais le cinéaste a eu la bonne idée de faire un film court. L'ensemble reste donc amusant et surréaliste à l'image du fantasque Dali.

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