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Les feuilles mortes

Aki Kaurismäki

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avec Alma Pőysti, Jussi Vatanen.

Comédie, drame, Finlande, 2023, 1h21


« Deux personnes solitaires se rencontrent par 

hasard une nuit à Helsinki et chacun tente de trouver en l’autre son premier, unique et dernier amour. Mais la vie a tendance à mettre des obstacles sur la route de ceux qui cherchent leur bonheur… »


Aki Kaurismäki semble bénéficier d'une solide aura dans le monde du cinéma qui lui permet tout. Cela interroge lorsqu'on n'a rien vu de ce que les critiques promettaient. Censé être « hilarant », le film nous a arraché au plus deux ou trois sourires. Certains y ont vu un hommage à Charlie Chaplin où nous avons vaguement entrevu une scène qui pourrait faire référence au créateur de Charlot. La comparaison nous laisse dubitatifs dans la mesure où Chaplin était le cinéaste du mouvement alors que  Aki Kaurismäki paraît être celui de l'immobilisme. Les personnages, statiques et peu bavards ne suscitent guère d’émotion. Seule la « solitude » est bien rendue puisque son lot d'ennui finit par gagner le spectateur.


Si dans les débuts du film Ansa et Haloppa sont touchants, le déroulement de l'histoire ne dépasse jamais ce sentiment très léger. Les ressorts de cette réalisation sont exactement les mêmes que ceux que nous avions relevés dans deux de ses films précédents : De l'autre côté de l'espoir et Le Havre. 

Ce qui nous apparaissait donc comme un message particulier n'est peut-être que tout simplement une habitude de cinéaste ce qui tendtait  à penser qu'il peine à se renouveler. 


On retrouve la confusion temporelle. Les décors semblent tout droit sortis des années 70 mais les indices prouvent que nous sommes dans le monde actuel. Et comme à chaque fois, le cinéaste semble n'aimer filmer que des « gueules atypiques ». Ce qui fait une grande originalité une fois, perd bien de l’attrait dans la récurrence.


Ce film ne permettra pas non plus de découvrir Helsinki ou de prolonger un séjour dans la capitale finlandaise tant on y voit peu la ville. Cela pourrait se passer n'importe où.

Les critiques semblent avoir vu ce qu'ils voulaitent mais il ne suffit pas d'emprunter un titre à Prévert pour faire un film poétique et deux ou trois répliques humoristiques ne font pas un film hilarant !


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