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Leto

Kirill Serebrennikov

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avec Roman Bilyk, Irina Starskenbaum, Teo Yoo

2h06, drame, biopic, Russie

"Léningrad. Un été du début des années 80. En amont de la Perestroïka, les disques de Lou Reed et de David Bowie s'échangent en contrebande, et une scène rock émerge. Mike et sa femme Natacha, rencontrent le jeune Victor Tsoï. Entourés d'une nouvelle génération de musiciens, ils vont changer le cours du rock'n'roll en l'Union soviétique."


Un film dont on ressort comme après une cuite, (pas étonnant avec tout ce que les personnages ingurgitent) avec les idées pas très claires !

Il me semble qu'il nous manque des clés, sans pour autant savoir exactement lesquelles.

Est-ce dans le domaine géographique ? La Russie n'est pas si loin de nous et pourtant sa compréhension nous échappe souvent. Est-ce plutôt dans le domaine de la culture musicale ?

Sont acollés au film les mots “underground” et “rock n' roll “mais au final ce n'est pas si évident que ça !

Victor Tsoï est plus pop que rock. Du coup on ne cerne pas bien ce qui l'unit à Mike Naumenko.

Ils sont liés dans un triangle amoureux avec Natacha, la femme de Mike mais sur le plan musical, il manque des éléments plus explicites.

On passe donc, et on le regrette, à côté d'un pan important du film.

La construction du film est, quant à elle, assez originale même si, passé l'effet de surprise, cela peut lasser.

Des scènes imaginaires, fantasmées, mèlent musique et effets animés.

Elles sont le symbole d'un désir de révolte et de liberté dans un pays et une époque cadenassée.

Fantastique scène durant laquelle Mike s'imagine jouer une guitare debridée à l'occidentale, un public hurlant et debout alors que la réalité est tout autre !

Pour se produire sur scène, il faut passer la censure en soumettant ses textes, pour être spectateur, il faut accepter de rester assis et applaudir sans lever les mains trop haut !

Certains moments peignent assez bien la vie en Russie à la veille de la Perestroïka.

Dans ce domaine, on aurait aimé en voir plus, en comprendre plus.

On sent la promiscuité des appartements collectifs, la désolation d'un monde gris qu'on noie facilement dans l'alcool.

Mais à force de vouloir faire du film, un objet poétique aux recherches esthétisantes, on brouille la compréhension.

Leto est du coup trop long, eu égard au nombre de fois où il laisse le spectateur sur le bord du chemin.

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