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Making of

Cédric Khan

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avec Denis Podalydès, Stefan Crepon, Jonathan Cohen .

Comédie, France, 2024, 1h54


« Simon, réalisateur aguerri, débute le tournage d'un film racontant le combat d'ouvriers pour sauver leur usine. Mais entre les magouilles de son producteur, des acteurs incontrôlables et des techniciens à cran, il est vite dépassé par les événements. Dans ce tournage infernal, son seul allié est le jeune figurant à qui il a confié la réalisation du making of… »


Ce film est construit en trois actes, du premier jour de tournage jusqu’au dernier. Nous ne verrons rien de ce qui se passe avant ou après, le sujet principal étant la fabrication du film.

Cédric Kahn en montre tous les aspects, levant le voile sur diverses contraintes très éloignées de la « beauté de l'art ».


Le spectateur est plongé dans trois plans qui vont finir par se superposer. On suit l'histoire du film écrit par Simon, le tournage avec ses aléas et ses multiples protagonistes ainsi que la fabrication du making of. L'histoire est basée sur un fait réel, la fermeture d'une usine après la longue lutte des ouvriers pour maintenir leur emploi. Pour Simon, il est important que son film colle à la réalité. Pour ses financiers, il faut surtout que le film fasse beaucoup d'entrées et donc qu'il soit plus optimiste. De cette première dissonance, vont en découler bien d'autres. 


Cédric Kahn démontre habilement et avec beaucoup d'humour que si faire un film, c'est raconter des histoires, c'est aussi une question d'argent, et ceux qui le détiennent ne sont ni des poètes, ni des artistes idéalistes.

Making Of est ancré dans une réalité bien loin du glamour souvent associé au 7e art. Le spectateur suit avec intérêt Simon, très vite coincé dans une contradiction inextricable qui voit le conflit social qu'il filme se propager à son tour sur son tournage ! Deux options s'offrent à lui : se renier pour être financé, ou maintenir ses positions et faire un film minimaliste faute de budget.


Dans l'écriture de son film, il se place du côté des ouvriers. Dans la réalisation, il risque de basculer dans le camp des exploiteurs. Ce cheminement est l'occasion d'entrer dans les coulisses d'un tournage, de ses codes et de sa hiérarchie.

Les acteurs mangent dans leur loge, les techniciens ont des tables dressées sous une tente, quant aux figurants, ils se contentent des boîtes en carton et se mettent... où ils peuvent.


Le lien entre le film et sa fabrication est tissé à travers le figurant qui devient le réalisateur du making of. Désireux de devenir cinéaste, son regard neuf, novice et naïf est celui du spectateur.

Ce film dans le film pose un regard réaliste sur un monde qui propose de la fiction. Making Of pousse la réflexion sans jamais se départir d'un bel humour !

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