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Le Molière imaginaire

Olivier Py

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avec Laurent Lafitte, Stacy Martin, Bertrand de Rouffignac,

comédie dramatique, 1h34, 2024


“ Paris 17 février 1673.

Comme tous les soirs, Molière monte sur la scène du Théâtre du Palais-Royal pour jouer Le malade imaginaire. Ce sera sa dernière représentation.”


Si ce film recèle quelques bonnes idées, l'ensemble est bien peu convaincant, ni même passionnant. Le cinéaste s'est imposé une unité de lieu et de temps. Cela rend le film très bavard puisqu'il s'agit de passer en revue l'ensemble de la vie de Molière. 


Le décor est très beau, l'intérieur du Théâtre du Palais-Royal est reconstitué avec soin et la lumière, fournie uniquement par des bougies, donne une belle ambiance. Le film nous donne à voir l'ensemble du monde du théâtre :  les coulisses, la scène, la salle.  Le spectacle est partout soulignant par là, la réciprocité entre le théâtre et la vie. Quelques propos intéressants sont distillés ça et là. On mesure notamment le poids important du pouvoir royal sur les compagnies de théâtre. 

Durant tout le film qui correspond au dernier acte de la représentation du  Malade imaginaire, Molière s'inquiète régulièrement de savoir si le roi est dans la salle !


Voulant rendre hommage au théâtre, Olivier Py ne parvient pas à effacer la frontière entre le 6e et le 7e art. Pour donner du rythme et tout montrer, la caméra est virevoltante ce qui finit par donner le tournis.

Pour évoquer le passé, certaines scènes montrent des rêves ou des hallucinations d'un Molière mourant. Il dialogue avec son père ou encore sa femme défunte. Tout devient alors assez brouillon. Olivier Py llivre « son » Molière mais c'est au détriment de la compréhension du spectateur.

S'il est intéressant d'évoquer la supposée homosexualité de Molière et du jeune comédien Baron, cela donne lieu à des scènes très caricaturales qui frisent le ridicule.


Le Molière imaginaire est un objet esthétisant qui ressemble à une expérience cinématographique très personnelle.

En bref, Olivier Py se fait plaisir en oubliant trop souvent qu'un film est fait pour être vu par d'autres que lui !

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