avec Léonie Benesch, Michael Klammer, Léo Stettnisch.

Drame, 1h39, 2024.

« Alors qu'une série de vols a lieu en salle des profs, Carla Nowak mène l'enquête dans le collège où elle enseigne. Très vite, tout l'établissement est ébranlé par ses découvertes. »

Un film dont on ressort bouleversé, tant il questionne sur les conséquences de nos actes. « Vouloir bien faire » n’exclut pas des dommages collatéraux qui dans un enchaînement implacable, prennent le pas et deviennent le problème principal !

Carla Nowak est professeur dans un collège. Pressentant qu'un de ses élèves va être victime d'une injustice, et en remettant en question une procédure qu’elle juge autoritariste de la part de l'administration, elle va elle-même mener l'enquête sur les vols dont est victime l'établissement.

Si elle pense que sa découverte lui donne raison, sa manière de procéder peut sembler aussi douteuse que celle qu'elle dénonçait de la part de ses collègues. La légèreté de ses preuves met en branle un engrenage qui va se retourner contre elle.

L'ensemble du film se déroule au sein de l'établissement. Nous ne verrons aucun des protagonistes dans sa vie quotidienne. Nous ne saurons rien de leur intimité. Leur personnalité ne se révélera qu'à travers leur attitude face à l'affaire qui secoue leur lieu d'exercice.

Le milieu scolaire, berceau des apprentissages, devient le théâtre d'un véritable thriller. Les suspicions, les non-dits et une série de péripéties rendent l'atmosphère étouffante, haletante.

L'ensemble, dans les moindres détails, étant parfaitement crédible, on se prend à avoir réellement peur. Tout au long du film Carla  marche sur un fil, devant sans cesse peser ses paroles, ce qui tend d'autant plus l'ambiance. 

Étant peut-être un peu trop sûre de sa bonne relation avec sa classe, elle a omis l'environnement extérieur. Chaque groupe va entrer progressivement dans la danse : les collègues, les parents, les élèves des autres classes…

La salle des profs permet également d'entrevoir quelques aspects de l'enseignement en Allemagne : le manque de professeurs est souligné, une gestion très démocratique qui ici semble montrer ses limites…

À travers un fil narratif excellent et une réalisation habile, c'est un bel hommage à la difficulté du métier d'enseignant qui démontre parfaitement, qu'avec les élèves rien n'est jamais gagné définitivement !