avec Anthony Hopkins, Johnny Flynn, Léna Olin.

Biopic, drame, 1h49, 2024.

« Prague 1938. Alors que la ville est sur le point de tomber aux mains des nazis, un banquier londonien va tout mettre en œuvre pour sauver des centaines d'enfants promis à une mort certaine dans les camps de concentration.

Au péril de sa vie, Nicholas Winton va organiser des convois vers l'Angleterre où 669 enfants juifs trouveront refuge »

Ce film très conventionnel et qui joue largement sur la corde sensible, a le mérite d'être un beau témoignage d'une action héroïque.

Tiré d'une histoire vraie, Une vie retrace le parcours d'un jeune homme que rien ne prédestinait particulièrement à être un héros. 

En passant d'une époque à l'autre, 1938 et 1988, la narration souligne l'impact des grands événements sur l'individu.

Cinquante ans après le début de la Seconde Guerre mondiale, Nicholas Winton, devenu vieux, se remémore son séjour à Prague en vue d'aider les populations qui fuient l'avancée des troupes nazis. Au contact des réfugiés, l’aide qui se voulait administrative, va prendre une tournure profondément humaine. Nicholas Winton va remuer ciel et terre pour sauver des enfants. Ces derniers, confiés à des familles anglaises, ne reverrons leur sauveur qu'en 1988, à l'initiative d'un talk show de grande écoute.

Cette émission répondra à la question lancinante de Nicholas Winton au crépuscule de sa vie, à savoir «  que sont devenus les enfants à qui il a évité les camps de la mort ? »

Si le film souligne un acte héroïque, il met en lumière la part d'humanité qui peut se révéler chez le citoyen lambda, mis dans une situation dramatique hors norme.

Si le fond est bouleversant, la forme ne fait pas de  Une vie, un film exceptionnel.

Les similitudes avec La Liste de Schindler sont très (trop) appuyées .

À croire  que les ressorts de ce type d'histoire ont déjà tous été utilisés par Steven Spielberg !

De plus, il est impératif de voir ce film en version originale sous-titrée. Le doublage de l'actrice qui incarne la femme de Nicholas Winton est très mauvais, au point d'en être dérangeant.

Une vie, malgré ses défauts, reste un film salutaire sur le fond rappelant les horreurs de la guerre et saluant ceux qui ont œuvré pour sauver des vies. Un propos bien servi par un Anthony  Hopkins, très convaincant !