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Escapade à København

18 janvier 2019

Copenhague capitale du Danemark, n'est qu'à 1h50 d'avion de Paris.

La ville est située sur la côte orientale de l'île de Seeland, face au détroit d'Øresund qui sépare le Danemark de la Suède voisine.

La présence de nombreux canaux donne son charme à la ville. De même que la bonne idée de colorer un certain nombre de façades, égaye une architecture qui pourrait vite être classée comme “austère”.

 

Il faut dire que les Danois cultivent plus leur intérieur... ils sont adeptes du “hygge”. Ce mot est intraduisible en français puisqu'il recouvre à la fois un style de vie et un sentiment spécial ! “Hygge”, c'est un intérieur chaleureux pour se sentir bien avec sa famille et ses amis.

Les rois du design l'ont bien compris, les magasins d'agencement d'intérieur sont pléthores.

Copenhague est une ville paisible où il reste bien agréable de flâner et qui bénéficie de très beaux musées.

Petite visite...

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Nyhavn

 

Un lieu emblématique de Copenhague qu'on ne peut pas manquer. Nyhavn est un canal du centre, les maisons qui le bordent sont parées de vives couleurs ce qui donne tout son charme au lieu. La plus vieille maison date de 1661.

 

Nyhavn date de 1670 mais, après la Seconde Guerre mondiale, il est déserté car les navires sont de plus en plus gros. En 1977 il est inauguré comme port-musée par la mairie de Copenhague. Aujourd'hui l'activité est touristique : balades à pied, sur l'eau, terrasses de cafés et de restaurants…

Au bout du quai on trouve Skuespilhuset (Maison des spectacles) qui depuis 2008 complète l'offre du Théâtre Royal. Un grand bâtiment moderne assez cubique mais alliant avec goût et harmonie bois et verre.

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Kongens Nytorv

 

Au bout du canal de Nyhavn cette place est monumentale. Créée par le roi Christian V en 1670 dont on trouve forcément la statue équestre au centre, la place est entourée de nombreux bâtiments historiques ou officiels. On ne trouve pas moins que le Théâtre Royal (aujourd'hui théâtre National) inauguré en 1874, Charlottenborg, ancien château royal dont la partie la plus ancienne date de 1672, l'hôtel d'Angleterre bâti entre 1873 et 1875, Magasin du Nord (la Samaritaine locale) dont le bâtiment actuel de style "nouvelle renaissance française", date de 1893.

De cette place, part la principale rue commerçante, l'inévitable Strøget.

C'est l'une des rues piétonnes les plus longues d'Europe. On trouve tous les magasins que l'on pourrait chercher…. ou pas !

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Quartier Latin

 

Au nord de la Strøget, son nom est, comme à Paris, lié à la vie estudiantine.

L'université de Copenhague y est fondée en 1479, la langue du travail étant le latin... CQFD !

C'est un agréable quartier pour se reposer de la cohue de la Strøget. On flâne dans des rues étroites et colorées, on découvre des petits magasins sympas, des cafés….

On trouve également Rundetarn (Købmagergade 52 A) une tour haute de 35 mètres construite en 1642. Elle a été édifiée pour fournir aux érudits de l'époque un observatoire astronomique (d'où la grande largeur de la rampe pour monter le matériel), une église et une bibliothèque universitaire.

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Tivoli

Un grand parc d'attractions qui se situe entre le Radhus (hôtel de ville) et la gare centrale.

Celui-ci, à la fois austère (surtout de nuit) et imposant a été construit entre 1892 et 1905.

Tout de briques rouges, il est typique des villes d'Europe du Nord, sa construction s'inspire des hôtels de ville médiévaux de style gothique.

La gare centrale est également en briques rouges. Construite en 1864, elle remplace alors la première gare ferroviaire de Copenhague qui était en bois. Entre l'Hôtel de ville et la gare, se trouvent les “Jardins du Tivoli” ouverts, en 1843 et souvent considérés comme le premier parc à thème créé au monde : manèges, restaurants, expositions, concerts...

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Slotsholmen

 

C'est une île dans le centre-ville qui regroupe d'importantes institutions du pays, notamment dans le palais Christianborg. La famille royale occupe encore plusieurs parties de ce qui a été la résidence principale du roi jusqu'en 1794.

Slotsholmen mêle passé et présent. On trouve le Folketing (le Parlement royal), la Cour suprême, le ministère d'État et parallèlement on peut visiter les cuisines royales, les salons de réception, les ruines de l'enceinte du 12e siècle et des quatre châteaux ayant précédés l'actuel.

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Den Lille Havfrue

 

Il n'est pas question d'aller à Copenhague sans faire un petit coucou à la “petite sirène” qui semble bien pensive sur son rocher.

Sa petite taille (1,25 m) et sa position géographique excentrée surprend le visiteur qui vient voir là le symbole de la ville.

 

Cela dit, la balade sur le rivage et le parc Churchill est plutôt agréable. C'est aussi une bonne occasion de s'intéresser de plus près à Hans Christian Andersen, puisque la petite statue de bronze est une représentation du personnage du conte éponyme de ce dernier.

Deux échappées...

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Christiania

 

À quelques centaines de mètres du centre, on sort en partie de Copenhague. En partie, parce que depuis 2013, Christiania a perdu son statut de “ville libre” même si la bataille juridique n'est a priori pas achevée.

La commune libre a été fondée en 1971, sur le terrain de l'ancienne caserne.

Christiania a créé son propre drapeau, 3 points jaunes sur fond rouge.

En 2003 la cité possédait sa propre monnaie, toutes sortes d'ateliers de créateurs, des activités artistiques, sportives et un vaste espace agricole.

Le lieu est, à l'origine, une expérience sociale intéressante, réflexion et tentative de formes de vie alternative.

 

La visite est sympathique mais laisse pensif. Au premier abord, Christiania semble vivre les mêmes écueils que n'importe quelle ville. D'un côté les habitations familiales, de l'autre une grande place dédiée aux temps collectifs ou commerces…investie dès le matin par des vendeurs de shit chez qui on perçoit moins l'intérêt communautaire.

Les habitants de Christiania mènent le combat sur deux fronts. Un combat administratif car l'État veut remettre la main sur le lieu, un combat interne pour bannir ceux qui ne jouent plus le jeu citoyen…

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Louisiana

À 25 minutes de train du centre de Copenhague, un magnifique musée à ne pas manquer, autant pour les œuvres que pour le cadre.

Ce musée d'art moderne a été inauguré en 1959. Il est constitué de galeries modulables, construites les unes après les autres, les grandes baies vitrées donnent toujours l'impression d'être tout le temps dehors.

D'un côté, un étang, de l'autre la mer et les côtes norvégiennes. En face, le grand parc est un musée à ciel ouvert puisque des sculptures y sont disséminées

Le Grand mobile de Calder ne peut être mieux placé que devant la mer !

Le musée dispose de nombreuses peintures et sculptures datant de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à nos jours. Les plus grands noms sont présents : Alberto Giacometti, Roy Lichtenstein, Andy Warhol, Pablo Picasso, Joan Miro, Calder…

Ce musée est une véritable promenade entre culture et nature.

Pour se restaurer...

Ce n'est pas difficile de trouver où se restaurer à Copenhague, les lieux sont nombreux. Par contre, trouver à se restaurer pour un prix raisonnable s'apparente à une mission impossible !

Un café qu'on va se chercher au comptoir, servi dans un gobelet en carton avec une touillette en bois est aussi, voire plus, cher qu'un café à une terrasse parisienne.

Par contre, les lieux sont toujours décorés de façon originale et/ou chaleureuse et l'accueil est bien sympathique.

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Nyhavn 33

 

Un, parmi les nombreux restos charmants de ce quai.

La terrasse est légèrement chauffée mais après le coucher du soleil (vers 16h !) mieux vaut opter pour l'intérieur, d'ailleurs charmant. L'agencement est chaleureux, la succession de pièces donne l'impression d'être dans un appartement. Quelques toiles modernes, collages agrémentent les murs.

Le service est agréable et les plats sont bons.

Vikingegryde (Viking Stew) très bon, 149 Kr

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Riz Raz

Kompagnistroede 20

 

On est accueilli avec le sourire et la bonne devise : ”Turn water into wine”... avec ça, l'endroit est forcément agréable !

La déco est très sympa, les murs sont ornés de caisses en bois garnies de végétation.

Pour les herbivores un beau ”Green buffet” à 69 Kr le midi et 99 Kr le soir.

Que les carnivores se rassurent, ils peuvent opter pour un burger à partir de 99 Kr

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Royal Smushi Cafe

6 Amagertorv Kobenhavn

 

Un bon café au personnel très accueillant. Les prix sont très très danois mais le lieu vaut le coup d'œil et ici le café est servi dans la porcelaine royale ce qui change du carton !

Les pâtisseries ont toutes l'air délicieuses et la déco est très fun... on ne sait plus où poser son regard.

Une librairie...

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Den Franske Bogcafe

Fiolstraede

 

Un endroit très sympathique où les expatriés et les touristes peuvent retrouver un petit bout de France.

 

Au premier étage, on trouve un très large choix d'ouvrages en français, les dernières parutions mais aussi les grands classiques. Un rayon propose les romans danois, traduits en français, ce qui est une excellente idée pour ceux qui aiment prolonger leur découverte au fond de leur lit, après une journée de visite.

 

Au rez-de-chaussée, on peut prendre un café, un croissant mais aussi acheter du savon de Marseille, des produits dérivés Ricard... bref un morceau de France !

Trois livres...

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L'héritière de Hanne-Vibeke Holst, Pocket, 2014

 

“Ce n'est pas la nouvelle vie que Charlotte Damgaard s'imaginait. Elle s'apprêtait à partir pour l'Afrique, à suivre son mari avec leurs jumeaux. Jusqu'à l'appel du Premier ministre danois qui lui propose un ministère. Une opportunité qu'elle ne peut refuser mais un choix lourd de conséquences. Au cœur du gouvernement, Charlotte connaît une ascension fulgurante qui l'expose aux intrigues et aux scandales médiatiques. Jusqu'où est-elle prête à aller ? Tiraillée entre sa carrière et sa vie de famille, parviendra-t-elle à préserver son intégrité et sa vie privée ?”

 

Un livre très agréable à lire car bien écrit et au sujet intéressant. Il pourrait être passionnant mais l'histoire s'étire un peu trop pour cela. La répétition de certains propos casse légèrement le rythme au détriment de l'intérêt du lecteur. De plus, la fin et son côté très sentimentaliste est décevante, très en deça de l'ensemble du livre.

Malgré tout, ça reste un très bon livre.

Avec Charlotte, qui est tour à tour un personnage attachant et agaçant, on est plongé dans les méandres du monde politique.

L'originalité réside dans le fait que la nouvelle ministre de l'Environnement n'est pas issue de la classe politique. (Nicolas Hulot ?)

Tout au long du livre nos découvertes sont les siennes, tous les thèmes liés au sujet sont explorés.

Cela passe par les difficultés d'être une femme dans un milieu d'hommes aux incompatibilités des hautes fonctions avec une vie équilibrée et sereine.

Le mari de Charlotte était bien peu préparé à être délaissé et à voir une fois de plus ses projets professionnels passer au second plan. D'habitude , n'est-ce pas plutôt l'inverse pour les femmes ?

Le cœur du sujet reste tout de même le fonctionnement de la machine politique, que ce soit au sein du gouvernement ou même d'un parti.

Les rivalités et les tractations sont bien loin des convictions. La première leçon que nous apprendrons avec notre héroïne, c'est que s'il faut se méfier de ses ennemis, ils le faut encore plus de ses amis !!

Le métier de journaliste n'est pas non plus épargné. Chaque fait et geste, chaque parole peuvent-être utilisés pour le meilleur et pour le pire.

L'apprentissage est rude et une chose est sûre, ne survivent en politique que ceux qui ont le cuir bien tanné et qui savent encaisser les coups.

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Le Festin de Babette et autres contes

de Karen Blixen, 1961, Gallimard

Babette est une française devenue domestique en Norvège après la Commune qui la contrainte à l'exil. Ses patronnes sont de vieilles filles austères.

Le jour où elle gagne 2000 francs or à une loterie, elle leur demande de la laisser préparer un dîner simple dans la grande tradition française…

 

C'est un classique de la littérature scandinave. Karen Blixen est danoise mais attention dans ces contes, il est bien peu question du Danemark.

Outre le Festin de Babette, Karen Blixen est célèbre pour avoir écrit “la femme africaine” dont est tiré le film “Out of Africa”.

 

L'ouvrage est composé de cinq contes de longueur diverses et d'intérêt très inégal. Avant de se lancer dans la lecture, il faut quelques préalables.

Bien évidemment, il faut apprécier les codes et le style propre au genre littéraire qu'est le conte. “Il était une fois” et autres éléments dont je vous épargnerais la liste.

Dans le cas présent, il faut aussi goûter une forte dose de mysticisme et de religiosité.

 

J'ai eu bien du mal à trouver un réel intérêt à cette lecture.

Certes il n'est pas désagréable de lire un texte bien écrit mais le fond m'a, plus d'une fois, laissée perplexe et le livre m'est souvent tombé des mains.

Les meilleurs passages sont sans conteste dans le Festin de Babette. Ce n'est pas un hasard si c'est ce conte qui donne son nom au recueil

 

On pénètre et découvre une société pieuse et austère. L'arrivée de Babette considérée par tous comme une dangereuse “papiste” va faire bouger les lignes.

La fin de ce conte m'a, comme pour les autres, déconcertée mais l'évolution des personnages est intéressante.

Il me reste néanmoins difficile de conseiller ce livre sauf au titre de “grands classique”.

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Smilla et l'amour de la neige

de Peter Høeg, Point, 1995

"Smilla connait la neige. Groenlandaise expatriée au Danemark, elle garde de son enfance une perception aiguë et un amour incommensurable pour les paysages immaculés.

 

Quand le petit Esajas se tue en tombant du toit d'un immeuble, elle ne croit pas un accident. Smilla sait lire les empreintes sur la neige et ce ne sont pas celles d'un enfant qui jouait mais celle d'une proie qui cherchait à s'enfuir…"

 

Un livre en deux parties très différentes. Si j'avais été prévenue, je me serais contentée de la première partie qui offre un intérêt de découverte sociologique et historique sur le Danemark.

J'aurais fait l'impasse sur la seconde partie qui ressemble à un très mauvais film d'action américain !

 

Smilla proche de la quarantaine, de mère groenlandaise et de père danois est écartelée entre les deux cultures. Elle porte un regard très critique sur la société danoise. Ā travers son regard , on en apprend plus sur la culture Inuit mais surtout sur l'histoire des rapports entre les deux territoires.

Le Groenland est sous domination danoise, les Inuits sont les “pauvres”, les “laissés-pour-compte” du royaume.

L'intrigue est assez intéressante et durant les premières pages, on suit sans déplaisir cette femme atypique qui parle sans détour, aux sentiments parfois trempés dans la glace, dans son enquête.

 

Malheureusement, plus les investigations avancent, plus le livre sombre dans la facilité, voire la médiocrité.

Les passages de bagarres et d'explosions se multiplient. L'invraissemblance règne en maître sur cette deuxième partie, qui n'a plus aucun intérêt.

On s'accroche tout de même un peu dans le foutraque des personnages et des pistes lancées par l'auteur.

Smilla, notre petite bonne femme se transforme en Rambo dans un sous-marin...!!

 

On s'accroche pour rien, la résolution de l'enquête est inepte.

 

En 500 pages, on passe de la critique historique au polar mediocre !

Des musées...

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Staten Museum for Kunst (SMK)

Sølvgade 48-50

Le principal musée consacré aux beaux-arts est logé dans un magnifique bâtiment qui mêle harmonieusement ancien et moderne.

Le bâtiment ancien, construit entre 1889 et 1896 est de style Renaissance italienne. La partie moderne, composée de grands volumes baignés de lumière par d'immenses baies vitrées, date de 1998.

Le mélange des genres architecturaux est très réussi. Les deux bâtiments sont reliés par un passage, couvert par une verrière, appelé “l'allée des sculptures”.

 

Les collections regroupent, peintures, sculptures, plâtres, dessins et estampes. Le parcours de visite est bien identifié. On peut tout visiter ou au contraire faire aisément l'impasse sur les périodes qui nous intéressent moins.

 

La section d'art ancien européen et danois comprend notamment des œuvres de Titien, Rubens, Rembrandt...

Une section regroupe les œuvres symbolisant l'art français de 1900 à 1930 : André Derain, Pablo Picasso, Amedeo Modigliani, Henri Matisse, Fernand Léger...

 

On regrette un peu que les œuvres danoises de la même période soient dans une autre pièce. La mise en parallèle aurait été intéressante pour identifier les différentes influences.

 

Dans le bâtiment moderne, on se régale d'oeuvres danoises et internationales de 1900 à nos jours.

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Arbejder Museet

Rømersgade 22

 

Un chouette musée qui documente le mode de vie de la classe ouvrière danoise.

On regrette qu'il n'y ait pas de plaquette en français. On passe donc à côté de certains événements comme l'histoire des retraites.

Cela dit, la plus grande partie du musée est très visuelle : reconstitution d'une rue bordée de commerces, intérieur d'un appartement, on traverse un restaurant des années 50, on fait halte dans une salle de classe des années 30,.

Le musée abrite une vaste collection d'objets de la vie quotidienne.

 

Une section regroupe des œuvres d'art, (portraits, scènes de la vie ouvrière, caricatures...) ainsi que diverses publications syndicales.

 

Ce musée peut-être considéré comme une balade agréable dans le temps surtout pour des enfants et ados.

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Teatermuseet

Christianborg Ridebone 18

 

 

Il est bien difficile de le trouver mais cela serait dommage de le manquer.

Sous les arcades de la cour du château, lorsque la porte est close (ouverture à midi) on ne voit pas qu'il y a ici un musée, juste au-dessus des écuries royales.

Une plaquette en français retrace l'histoire du théâtre de la cour de Copenhague car c'est dans ce lieu témoin de l'histoire culturelle que le musée s'est installé en 1922.

Le théâtre a été aménagé en 1766, il est donc le cadre idéal pour traiter l'histoire du théâtre danois.

Tableaux, costumes, affiches, constituent une belle collection. Mais plus encore, le plaisir réside dans le lieu. On peut s'installer dans les loges, marcher sur la scène en plan incliné, visiter les coulisses...

Un cinéma...

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Grand Théâtre

Mikkel Bryggers Gade

 

C'est l'un des plus anciens cinémas de Copenhague.

Sur ce lieu, le premier cinéma a ouvert ses portes en 1913. C'est en 1923 qu’il prend le nom de ”Grand Théâtre”.

Après moult rebondissements :  fermetures, transformations... c'est dans les années 70 que le lieu est repris par les  fondateur d'une société de production, spécialisée dans l'importation de films japonais, suédois et français.

En 2006, Grand Théâtre a reçu le prix du meilleur cinéma européen aux  Europa Cinémas Awards.

Un film...

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Festen de thomas Vinterberg

avec Ulrich Thomsen, Henning Moritzen,Thomas Bo Larsen,

1h41, drame, Danemark, 1998

 

“ Le patriarche Helge Klingenfeld fait préparer une grande fête pour ses 60 ans. Parmi les convives, Christian, le fils aîné est chargé par Helge de dire quelques mots au cours du dîner, sur sa sœur jumelle Linda morte un an plus tôt. Personne ne se doute que Christian va profiter de ce petit discours pour révéler de terribles secrets...”

 

Festen, primé à Cannes en 1998 (prix du jury) entre dans le cadre de “Dogme95”. Ce collectif initié par Thomas Vinterberg et Lars von Trier se définit comme “un acte de sauvetage, une opposition à certaines tendances du cinéma actuel”.

Les deux réalisateurs danois se disent alors lassés d'un cinéma qu'ils désignent comme “bourgeois et individualiste”.

Festen est la parfaite illustration de ce mouvement tant sur la forme que sur le fond.

Intellectuellement,on comprend bien l'intention visuelle : le carré, style film familial super 8, le cadrage hésitant, la lumière incertaine mais cela rend le film parfois pénible à suivre.

 

Cela dit, ce désagrément renforce le propos de fond . On est totalement dérangé, placé au centre de cette horrible famille : violence du propos, violence physique, humour noir...

 

Cette famille, socialement respectable, riche, cristallise tous les déséquilibres : riche mais vulgaire : inceste, alcoolisme, racisme, hypocrisie, quelle horreur ! Mais si bien décrite !

... pourquoi pas ?

... vraiment pas mal

... à ne pas manquer

... à fuir !

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Spécial camping-car
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