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Cette semaine : escapade à Dijon (21)

18 octobre 2017

Dijon, Chef-lieu de la Bourgogne, ancienne capitale des ducs du même nom, mérite une longue escapade.

Ville aux cent cloches sous l'ancien régime, elle est aujourd'hui une ville aux multiples possibilités touristiques : Histoire, architecture, gastronomie, théâtre, librairies....

Chacun y trouvera son compte à pied ou à vélo !

Une petite visite...

La place Émile-Zola

 

Place aujourd'hui charmante avec ses terrasses, elle s'appelait autrefois place du Morimond et jusqu'en 1832, elle était le lieu d'exécutions publiques.

Rebaptisée place Émile-Zola en 1921, l'endroit est bien paisible, loin du temps de la roue, du gibet, du bûcher puis de la guillotine.

Théâtre Dijon Bourgogne

 

Le lieu est d'une grande originalité : église dehors, théâtre dedans !

L'église Saint-Jean a été convertie en théâtre en 1974 où elle accueille le Théâtre de Dijon Bourgogne, Centre Dramatique National. La programmation semble être variée et intéressante, le tout étant d'être là au bon moment lorsqu'on est de passage.

Rue de la Liberté

Cette rue commerçante est très fréquentée car piétonne, ce qui la rend très agréable. Elle est bordée d'immeubles dont la plupart date du 15e siècle au 18e siècle, et qui sont classés monuments historiques.

Place Darcy, Porte Guillaume

 

Un vrai lieu de rendez-vous car on ne peut pas la manquer. Arc de triomphe du 18e siècle, à l'entrée ouest de la ville, la porte Guillaume était insérée dans les remparts de la ville. Ce n'est qu'au 19e siècle qu'elle s'est trouvée isolée.

Poste Grangier

 

Très beau bâtiment, d'architecture académique. Auparavant se trouvait ici le château de Dijon dont la construction datait de 1478.

Détruit de 1891 à 1897, à la suite de nombreuses polémiques, il a été remplacé, au début du 20e siècle par l'hôtel des postes oeuvre de Louis Perreau.

Les Halles

 

À voir les jours de marché pour profiter de l'ambiance effervescente. L'édifice construit de 1873 à 1875 a gardé aujourd'hui l'aspect de sa structure métallique identique à celle d'origine. Les Halles de Dijon sont inscrites aux monuments historiques depuis 1975.

Le bâtiment, d'une surface de 4400 mètres carrés, avec quatre pavillons articulés autour de 2 allées principales en croix, abrite 246 boutiques.

Rue de la chouette

Rue charmante attenante à Notre-Dame dont il faut observer la façade ornée d'une ribambelle de gargouilles, toutes plus effrayantes les unes que les autres.

Au sommet le “Jacquemart” rythme toujours la vie du quartier. Au fil des siècles, la chouette sculptée dans le mur, est devenue un porte-bonheur pour les passants qui la caressent.

Maison Millière et l'hôtel Vogüé

 

En quelques pas, c'est une véritable immersion dans l'histoire.

La maison Millière a été édifiée en 1483 et a conservé son aspect typique du moyen-âge avec une belle façade ornée de pans de bois.

Juste à côté, on fait un saut dans le 17e siècle avec l'hôtel de Vogüé. Cet hôtel particulier, de construction classique et d'éléments décoratifs de la Renaissance, a servi de décor au tournage de scènes du film “Cyrano de Bergerac” avec Gérard Depardieu.

Tour Philippe le Bon et le palais des Ducs

 

Pour les passionnés d'histoire, cette étape est incontournable.

Ici, les 4 grands ducs de Bourgogne ont marqué leur temps : Philippe le Hardi, Jean sans Peur, Philippe Le Bon et enfin Charles le Téméraire.

Le palais des ducs a donc évolué au fil du temps et même après que Louis XI ait rattaché le duché de Bourgogne au royaume de France.

Au 17e siècle commence la restructuration classique du palais sur les plans de Jules Hardouin-Mansart, architecte de Versailles. L'ensemble ne sera achevé qu'au 19e siècle.

Attention, la tour Philippe le Bon, du haut de ses 46 m et de ses 316 marches, ne se visite pas comme ça, il faut réserver à l'office du tourisme !

Place de la Libération

Magnifique place en arc de cercle, animée par des jets d'eau.

La place a été conçue en 1685 par Jules Hardouin-Mansart.

Le nom de cette place suivra le cours de l'histoire : Place Royale, Place d'Armes pendant la Révolution, Place impériale sous l'Empire, de nouveau Place Royale à la restauration, puis encore Place d'Armes sous la Monarchie de Juillet, Place du Maréchal Pétain en 1941, et enfin place de la Libération en 1944.

Palais de justice

 

Conçu au 16e siècle, il est effectivement assez beau mais c'est surtout, tout autour qu'il faut flâner ! Le quartier, avec ses nombreuses rues piétonnes, donne un bon panorama des demeures et hôtels particuliers du Dijon des parlementaires.

Place Wilson

 

Très vaste place, c'est une des plus grandes de la ville. C'est un bien agréable lieu de repos : une large allée circulaire, un kiosque à musique et un bassin avec jets d'eau. L'architecture, autour de la place est variée, de type haussmannienne, Art Déco, Renaissance.... il y en a pour tous les goûts.

 A Vélo

Il y a de nombreuses pistes cyclables dans Dijon. À vélo, on peut partir du centre et rejoindre la “promenade de l'Ouche”, une balade bucolique de 2,2 km le long d'une paisible rivière bordée d'aulnes.

On arrive ainsi au lac Kir dont on peut faire le tour.

C'est un endroit apprécié des dijonais et des touristes. Une belle végétation, une plage, une chouette terrasse pour déguster un kir.

Il est temps de dire un mot sur ce Kir auquel on ne peut échapper ici.

Félix Adrien Kir, né en 1876 est mort en 1968, était un prêtre séculier, chanoine et homme politique français, résistant, il a été après-guerre élu député maire de Dijon durant 22 ans.

En 1950, on donne son nom à la fameuse boisson et en 1965 au lac dont il est à l'initiative.

Pour se restaurer...

Le Rabelais, 35 rue du Bourg

En plein centre-ville, dans une jolie rue piétonne, la terrasse est bien agréable. Le service est très efficace pour une cuisine familiale sans prétention et plutôt bonne.

Plat du jour au choix, plus café gourmand pour 14 euros.

La Brasserie des Loges, 8 place du théâtre

La terrasse, bien qu'un peu serrée, est idéalement située sur une place, au soleil face au théâtre...que demander de mieux, si ce n'est un accueil légèrement plus agréable ?

C'est copieux et bon.

Plat du jour + dessert pour 13,90 €

La Pizz' Zola, 6 place Zola

 

“Pourvu qu'on ait livre's” ne pouvait pas manquer d'y aller !

Pour le nom, en premier lieu et pour la situation, une grande terrasse chauffée qui donne sur la place Émile-Zola, dotée de grands arbres et d'une fontaine qui fait la joie des enfants. On se croirait presque dans le Midi !

Les pizze sont corrects. La “Zola” est même assez originale avec son petit pot d'huile d'olive, ail et herbes aromatiques.

Pizza entre 12,50 € et 13,90 €

Deux librairies...

Librairie “Grangier”, 14 rue du Château

 

4 étages de livres...on ne peut qu'y trouver son bonheur.

C'est un petit supermarché du livre avec ses 1000 mètres carrés de surface mais cette librairie a su garder un certain charme, notamment avec la présence d'un petit bar chaleureux, avec les moments de rencontre d'auteurs, et surtout le “OFF” des libraires.

Une grande partie de la vitrine est consacrée avec beaucoup d'humour à ce “OFF”. Pour mieux comprendre et pour le plaisir, je vous cite le début de la note explicative du concept : “ c'est une sélection intemporelle de nos coups de coeur. Nous avons le plaisir de vous proposer des livres décalés, injustement ignorés, déclassés, difficiles d'accès, puérils ou juste comme ça -parce- qu'on- aime- et pis-c'est- tout !”

Voilà des libraires qui ont de l'humour...on est obligé de rentrer pour voir ça de plus près.

“ La fleur pousse à l'intérieur”, 5 place des Cordeliers

Le charme à l'état pur pour cette authentique librairie de quartier !

Le coin salon de thé est charmant, les livres qui sont mis en avant ne sont pas que les derniers parus, il semble qu'il y ait une vraie sélection personnelle des libraires. L'accueil est sympathique et attentif. Voilà un endroit où on a envie de flâner à loisir pour découvrir tout ce qu'il nous reste à lire !

Deux livres...

“De l'influence de David Bowie sur la destinée des jeunes filles” de Jean-Michel Guenassia, Albin Michel, 2017

C'est l'histoire d'une famille, joliment déglinguée dont Paul est le héros peu ordinaire. Paul qui malgré ses allures de fille, aime exclusivement les femmes, Paul qui a deux mères et n'a jamais connu son père, Paul que le hasard de sa naissance va mener sur la route d'un célèbre androgyne :  David Bowie.

 

Avec Guenassia, cela ne fonctionne qu'un livre sur deux ! Mauvaise pioche avec son dernier roman que j'ai trouvé très décevant !

Attention, je ne dis pas que ce livre est sans intérêt, je dis qu'il est décevant par rapport à l'intérêt que j'y cherchais. Il me semblait que ce livre traitait des apparences qui nous categorisent au détriment de notre liberté. Comme le dit un des personnages “que je sois un homme ou une femme, (pour elle) cela revenait au même , elle s'en fichait complètement, elle ne s'arrêtait pas à ces détails architecturaux, elle cherchait uniquement à être heureuse”.

C'est tout l'esprit de cette phrase que j'ai cherché durant ma lecture. Cela commençait pourtant bien avec ce jeune homme androgyne qui ne se cherche pas sexuellement, mais qui cherche sa place dans la société, avec l'absence de figure paternelle mais la présence de deux mères qui forment à la fois un couple atypique et pas si différent de certains couples hétérosexuels.

Le livre est bien écrit, plein d'humour et de tendresse

Malheureusement, l'intérêt s'émousse rapidement. On s'écarte du sujet, la réflexion se noie dans une succession d'événements improbables.

La lecture, sans être totalement désagréable, en devient lassante et perd son véritable intérêt... dommage !

“De l'influence de David Bowie sur la destinée des jeunes filles” est un livre seulement divertissant alors qu'il aurait pu être beaucoup plus !

l'Orangeraie de Lary Tremblay, Folio, la Table Ronde, 2015

 

Les jumeaux Amed et Aziz auraient pu vivre paisiblement à l'ombre des orangers mais un obus traverse le ciel tuant leurs grands-parents. La guerre s'empare de leur enfance.

Un des chefs de la région vient demander à leur père de sacrifier un de ses fils pour le bien de la communauté.

 

Ce livre a reçu le Prix des libraires du Québec. Construit comme un conte moral , l'Orangeraie m'a d'abord déconcertée, attachée que j'étais, à ce que le message soit rapidement clarifié. Mais, comme on dit, tout vient à point à celui qui sait attendre, et le message est sans ambiguïté.

Le texte est à la fois actuel et intemporel, le dilemme est effroyable. Une cause mérite-t-elle qu'on sacrifie un de ses enfants ? La question ne peut pas nous laisser indifférent.

Un livre puissant, une histoire cruelle dans un style poétique, finalement il faut peu de pages (153) mais un certain talent pour démontrer aussi bien l'absurdité de la guerre.

À travers le regard de chacun des membres de la famille, on s'interroge sur le bien et le mal, la vérité et le mensonge, la spiritualité et la manipulation.

Tous les grands thèmes sont abordés ici : la culpabilité, le sacrifice, le désespoir, l'horreur de la guerre.

“L'Orangeraie” est une perle philosophique ancrée dans le réel de notre époque.

Un cinéma...

Quatre cinémas au centre-ville.... quelle chance cela devient de plus en plus rare !

L'Eldorado a la préférence de” Pourvu qu'on ait livre's”

 

Cinéma Eldorado, 21 rue Alfred de Musset

 

Avec sa façade Art Déco si singulière, on se doute, en entrant qu'on trouvera autre chose qu'une ambiance pop-corn, soda ! Gagné ! Non seulement c'est très bien décoré, avec des affiches de cinéma, mais c'est aussi terriblement convivial. On peut s'attabler pour un café, il y a une petite bibliothèque et un coin pour les enfants avec quelques jouets.

La programmation est non seulement intéressante mais variée.

Le cinéma est soutenu par un collectif qui est une association de spectateurs. Il s'agit pour eux d'oeuvrer à la valorisation et à la promotion de l'unique cinéma indépendant de la ville de Dijon.

Deux films...

Le jeune Karl Marx de Raoul Peck avec August Diehl, Stefan konarske, Vichy krieps, 1h58 drame, historique, France

 

1844, de toute part, dans une Europe en ébullition, les ouvriers, premières victimes de la révolution industrielle, cherchent à s'organiser devant un capital effréné qui dévore tout sur son passage.

Karl Marx journaliste et jeune philosophe de 26 ans, victime de la censure d'une Allemagne répressive, s'exile à Paris avec sa femme Jenny où ils vont faire une rencontre décisive : Friedrich Engels, fils révolté d'un riche industriel allemand.

Avec son précédent film “I am not your negro” qui revisitait les luttes sociales et politiques des afro-américains à travers les écrits de James Baldwin, écrivain noir américain, Raoul Peck est parvenu à faire un petit chef-d'œuvre, un film qui prend aux tripes, vous touche en plein cœur, et dont la pensée ne vous lâche pas de sitôt.

On est loin du même résultat avec “le jeune Karl Marx” dont la vertu me semble n'être que pédagogique.

Raoul Peck l'a dit avec justesse "Karl Marx a aussi peu à voir avec l'histoire des goulags que Jésus-Christ avec le massacre de la Saint-Barthélemy" !

En ce sens le film est une réussite. Il est bon de rappeler que le communisme est né en Europe avec les conséquences de l'intensification de la révolution industrielle qui développe un nouvel esclavage.

Malgré tout, sur la longueur, on peine à se passionner. Il faut dire qu'il est bien hasardeux de faire un film sur exclusivement des idées.

Les acteurs sont bons, les décors parfaits, mais il manque un petit supplément d'âme à ce film pour le rendre vraiment émouvant.

“Le sens de la fête” de Éric Toledano et Olivier Nakache avec Jean-Pierre Bacri , Jean-Paul Rouve, Gilles Lellouche, Vincent Macaigne, 1h57, comédie, France

 

Max est traiteur depuis 30 ans. Des fêtes... il en a organisées des centaines, il est même au bout du parcours. Aujourd'hui, c'est un sublime mariage, dans un château du XVIIe siècle et la loi des séries va venir bouleverser un planning bien établi...

 

Du Bacri dans toute sa splendeur !! Passez votre chemin si vous n'appréciez pas cet acteur ! “Le sens de la fête” est une comédie familiale bien rythmée dans laquelle les répliques font mouche. Des préparatifs jusqu'à l'aube, on suit la fête à travers le regard de ceux qui y participent, se demandant à chaque instant comment les imprévus vont être surmontés pour que cela ne vire pas au cauchemar.

La galerie des personnages est savoureuse : le photographe has-been, le chanteur qui se prend pour une star, l'ancien prof, dépressif ,engagé pour lui rendre service et qui passe son temps à reprendre les fautes de langage de ses interlocuteurs, l'extra qui n'y connaît rien et qu'on retrouve devant des instruments de musique lorsqu'on lui demande d'aller chercher les flûtes, le marié, très peu sympathique, la belle-mère de "la haute" qui s'encanaille...

“Le sens de la fête” est un film drôle et tendre, un bon moyen de passer une soirée divertissante.

Deux musées...

Musée des Beaux-Arts ,

1 rue Rameau, entrée gratuite

 

Situé au cœur de la ville, il occupe l'ancien palais ducal siège au 15e siècle, de l'État bourguignon.

Il paraît que c'est l'un des plus beaux musées de France ! Je dis “il paraît” puisque de grands travaux de rénovation et d'agrandissement sont actuellement en cours et ce jusqu'en 2019. Il y a donc très peu de salles ouvertes. La visite peut-être ultra rapide si on n'est pas féru d'art du Moyen-Âge.

Il faut tout de même se rendre dans la salle des tombeaux. On peut y mesurer l'importance du souvenir laissé par les ducs de Bourgogne.

Le Consortium, centre d'art

37 rue Longvic

entrée 4 €

5 expositions présentées du 7 octobre au 7 janvier 2018.

 

Les fidèles lecteurs savent maintenant que “Pourvu qu'on ait livre's” est assez peu réceptif à l'art contemporain.

Le consortium n'échappe pas à cette règle, même si tout n'est pas inintéressant.

En tous les cas, le lieu est bien agréable : de beaux volumes, de grandes baies vitrées, une courette avec tables et chaises pour la pause, (ne manque que le petit café) et surtout on n'est pas bousculé par la foule.

L'exposition “Hymne à la joie” de Nicolas Ceccaldi m'a laissée perplexe : une série de croix latines inversées, intercalées de collages de coquilles d'escargots. (!)

J'ai été plus enthousiasmée par l'exposition “Réalité jetable” de Wang Du. De très grandes sculptures accrochées au plafond. L'artiste à utilisé de l'argile pour donner forme au plâtre et du silicone pour réaliser les moules. Le résultat est très impressionnant.

Wang Du est un artiste chinois qui est venu vivre en France après sa sortie de prison où il a été incarcéré 9 mois, suite aux manifestations en 1989, Place Tiananmen.

Deux échappées...

À 2h de route de Dijon, deux lieux dans un seul village sont consacrés à l'écrivain Colette.

Les deux endroits, distants de quelques dizaines de mètres sont complémentaires, pour découvrir ou en apprendre plus sur cet écrivain prolifique.

Saint-Sauveur en Puisaye, village natal de Colette vaut donc une belle halte entre culture et flânerie champêtre.

Le musée Colette, en plein centre, dans le château

entrée : 7€

Le musée est consacré à l'ensemble de la vie de Colette et à son œuvre.

Une très belle pièce présente des photos remarquables de la vie de l'écrivain, à toutes les périodes de son existence.

Une autre pièce présente l'appartement de Colette, au Palais-Royal . La visite est très agréable. Seul regret, la bande son du film de 45 minutes, qui permettrait d'en apprendre un peu plus, est parfois très mauvaise. On a tout de même la joie d'entendre des interviewés (Joseph Kessel, Maurice Chevalier , Maurice Goudeket son troisième mari, Colette elle-même) utiliser le passé simple et l'imparfait du subjonctif !

La vie de Colette est romanesque. Née en 1873 et morte en 1954, elle s'est essayée à tous les genres, professionnellement, mais aussi sentimentalement. Elle a écrit plus d'une cinquantaine d'ouvrages, a été journaliste, a fait du music-hall...

Dans sa vie personnelle, elle voulait vivre libre, ce qui pour son époque, n'était pas une évidence.

Pour remonter à la genèse de ses envies et de certains de ses comportements, rendez-vous à quelques pas du château.

La maison natale de Colette, 10 rue Colette

Visite guidée uniquement : 9 € ou 7 € sur présentation du ticket du musée Colette.

 

C'est la très belle demeure, d'une famille bourgeoise, du 19e siècle.

Sans guide, cela ne serait que ça ! Avec anecdotes et commentaires, cela devient passionnant !

On entre dans l'intimité des jeunes années de Colette, de façon vivante, et nous comprenons mieux le personnage : une mère anticléricale qui pensait que l'avenir était dans l'union libre, une famille qui s'intéresse plus à la culture littéraire qu'à la culture de la terre. En pleine campagne...cela fait désordre !!

Je ne vous en raconte pas plus pour ne pas dévoiler tous les charmes de votre future visite, dans ce très bel endroit.

Deux livres

“Colette et les siennes” de Dominique Bona, Grasset, 2017, présenté dans le parcours à Lille a toute sa place dans cette échappée.

 

Août 1914. Il n'y a plus d'homme à Paris. Les femmes s'organisent. Dans une jolie maison, à l'orée du bois de Boulogne, Colette la romancière, la journaliste célèbre, fait venir ses amies les plus proches. Il y a Marguerite Moreno, la comédienne, Annie De Pène, la chroniqueuse, et “presque sœur”, Musidora dite Musi, bientôt la première vamp du cinéma.

Un remarquable travail !

Dominique Bona nous offre un texte ciselé, pour ces quatre beaux portraits de femmes atypiques pour leur époque. Cette belle écriture est enrichie d'un travail de documentation, que j'imagine considérable. Parfois, c'est même un peu trop. À mon grand regret, ma culture artistique du début du 19e siècle ne dépasse guère les noms qui ont traversé les années, jusqu'à aujourd'hui. Du coup, l'évocation des noms d'artistes de music-hall, du théâtre ou même du cinématographe m'a plutôt fait l'effet d'une liste fastidieuse et par trop érudite.

Malgré cela, le charme et l'intérêt général de cet ouvrage n'est pas amoindri.

Intérêt pour l'époque, d'un point de vue historique. L'auteure nous invite à découvrir Paris, déserté par ses hommes, puis peuplé par des femmes en noir.

On est sous le charme de ces quatre femmes qui, “cheveux courts et sans corset”, poursuivent un idéal de liberté sans concession.

Elles sont à l'avant-garde de la modernité et leurs destins très peu conventionnels sont passionnants.

On suit donc chacune avec plaisir, dans leur domaine : écriture, scène, ainsi que leurs projets artistiques, leurs échecs, leurs amours...

“Claudine à l'école”de Colette

En cours de lecture.... affaire à suivre....

Les Hospices de Beaune, rue de l'Hôtel-Dieu, 21200 BEAUNE

Entrée : 7,50 € avec audioguide

 

À 1h de route de Dijon, c'est un endroit magnifique qu'il ne faut pas manquer !

Les commentaires de l'audioguide et la conception de la visite sont un voyage passionnant dans le temps.

L'histoire des Hospices de Beaune a commencé en 1443, par la volonté de Nicolas Rolin et Guigone de Salins.

L'architecture des bâtiments est de toute beauté, les toits en tuiles vernissées de Bourgogne sont magnifiques. On découvre ia vie de cet hôpital à travers les époques du Moyen-Age aux années 1970 !

Un coup de cœur supplémentaire pour la pharmacie où des étagères présentent une collection de 130 pots de faïence, datant de 1782, dans lesquels étaient conservés huile, pilules, onguents....

... pourquoi pas ?

... vraiment pas mal

... à ne pas manquer

... à fuir !

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