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Escapade  à Édimbourg

30 janvier 2023

Capitale de l'Écosse, Édimbourg, est la deuxième destination touristique la plus populaire du Royaume-Uni. Un château, un palais, des musées (gratuits !), des monuments anciens …rendent le séjour riche en découvertes.

La ville étant construite sur des collines volcaniques, le paysage urbain n'est jamais monotone. Cette capitale à taille humaine offre à voir un beau patrimoine culturel et historique, très marqué par les conflits avec l'Angleterre, tout en permettant de belles promenades bucoliques, la nature n'étant jamais très loin.

Visiter Édimbourg, c'est se plonger dans une histoire tourmentée (Marie Stuart) mais aussi redécouvrir des auteurs écossais souvent éclipsés par leurs œuvres de notre côté de la Manche : Walter Scott (La Dame du Lac), Robert Louis Stevenson (L'étrange cas du Dr Jekill et  de M. Hyde), Arthur Conan Doyle (Sherlock Holme)...

Pour les plus (ou moins !) jeunes fans de la saga Harry Potter, la ville sera l'occasion d'un jeu de piste des lieux où ont été écrits certains passages ou qui ont inspiré l'auteur.

Édimbourg, ville paisible, ravira tous les goûts !

 

Bonne lecture, bonne balade !

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Petite balade...

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Édimbourg Castle

 

Perché sur une colline en plein centre-ville, le château est incontestablement un repère pour tout promeneur.

Construite sur un rocher d'origine volcanique, cette forteresse est mentionnée dans des écrits pour la première fois en 1093. Puis sous le roi David Ier d'Écosse qui apporta les plus importants changements à l'édifice jusqu'en 1153.

Il ne s'agit pas ici d'un château d'apparat mais bien d'une forteresse. Il n'y a donc pas de belles et grandes salles richement décorées. Trois côtés sont protégés par des falaises et au vu de l'histoire des conflits entre l'Écosse et l'Angleterre, on comprend bien l'utilité de la construction et de sa position.

Tour à tour détruit et reconstruit, occupé par les Écossais ou les Anglais, le lieu a donc connu toutes les vicissitudes du royaume.

Au fil du temps, le château aura surtout servi de prison. En 1818, Sir Walter Scott (voir dans « musée des écrivains ») reçoit l'autorisation d'explorer le bâtiment. Il découvre une pièce scellée qui renferme les insignes royaux de l'Écosse qu'on croyait perdus depuis l'union avec l'Angleterre.

 

Si la visite est incontournable, l'audioguide mériterait d'être amélioré car le parcours reste confus, laissant le visiteur  quelque peu sur sa faim.

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Lawnmarket

 

Ce quartier historique, que l'on traverse sur le chemin du château est un beau témoignage de l'urbanisme passé et un lieu chargé d'histoire.

 

On peut admirer des bâtiments du XVIe siècle, bien conservés et restaurés.

De nombreux petits passages font la liaison avec les rues parallèles en contrebas de la colline du château, ce qui permet de découvrir des cours typiques du quartier.

C'est dans un de ces endroits que l'on trouve Lady Stair's House qui abrite le musée des écrivains (voir « des visites »).

La Haute Cour est également sur le chemin avec la statue du philosophe écossais David Hume.

Juste en face, une plaque rappelle que les pendaisons publiques avaient lieu sur cette place.

C'est un personnage haut en couleur de ce quartier qui a inspiré Robert Louis Stevenson dans l'écriture de « L'étrange cas du Dr Jekyll et M. Hyde ».

William Brody (1741- 1788) vivait à Lawnmarket. Le jour, il était un commerçant respectable, ébéniste, diacre et membre du conseil municipal d'Édimbourg ; le soir venu, il déployait ses talents de cambrioleur. Avec cet argent malhonnête, il entretenait sa deuxième vie : cinq enfants, deux maîtresses et un goût pour le jeu.

William Brody a été arrêté et condamné à la pendaison. C'est lui qui avait conçu et érigé la potence dans la rue principale. C'est aussi lui qui sera le premier à s'y balancer !

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Princes Street

 

Cette grande artère commerçante d'environ 1,6 km de long marque la séparation entre le centre historique et les quartiers moins anciens. Les immeubles ne se trouvent que d'un côté de la rue, pour laisser une vue dégagée sur les jardins et sur le château.

 

Créé en 1820, couvrant l'ancien lit d'un lac qui servait de décharge publique jusqu'en 1816, Princes Street Gardens est un long parc public. Ce lieu de balade et de festivités diverses (marché de Noël, fêtes….) est parsemé de statues et de beaux parterres.

L'édifice le plus emblématique est le Scott Monument. Bâtie en 1844 en l'honneur de l'écrivain écossais Walter Scott, cette tour de 61,1 m de haut, possède un escalier en colimaçon de 287 marches. Située entre les quatre colonnes, la statue de l'auteur se est entourée des sculptures de soixante-quatre héros de ses romans.

En face, se trouve le grand magasin Jenners dont on ne peut que regretter la fermeture récente. Cette institution édimbourgeoise était connue comme le « Harrods du Nord ». Fondé en 1838, il est resté jusqu'en 2005 le plus grand magasin indépendant d'Écosse. Les bâtiments d'origine, détruits par un incendie en 1892, ont été reconstruits en 1895. Le nouveau est protégé car classé. Sur la façade, les cariatides étaient destinées « à montrer symboliquement que les femmes sont le support de la maison. »

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New Town

 

Ce quartier, construit par étape entre 1767 et 1850, a en grande partie conservé son architecture néoclassique et géorgienne.

La vieille ville avait atteint un stade d'occupation inquiétant. L'idée de la New Town avait pour but d'empêcher le départ des citoyens riches vers Londres. Le siècle des Lumières a ouvert la voie à la création d'un tissu urbain plus moderne. Au fur et à mesure, les plus riches ont quitté les immeubles exigus des ruelles de la vieille ville pour s'installer dans de grandes maisons géorgiennes sur de larges routes.

Parallèlement à Princes Street, on trouve des rues originales comme Rose Street formées d'une succession d'îlots.

Rose Street est composée de logements d'habitation de trois étages. En 1820, des commerces ont vu le jour au rez-de-chaussée. C'est aujourd'hui une rue piétonne très commerçante et connue pour ses nombreux pubs.

Au bout de cette rue, on débouche sur la très jolie place Charlotte Square. Le beau jardin en son centre est malheureusement inaccessible au public puisqu'il est privé.

Au début de l'ère victorienne, la place était occupée par l'élite de la classe moyenne professionnelle du droit et de la médecine. Cela semble encore être le cas.

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Arthur's Seat

 

Haut lieu des légendes locales, cette colline de 251 m d'altitude est le point culminant de Holyrood Park.

Probablement écrit vers 600, un poème évoque un guerrier qui pourrait être le roi Arthur.

Sa renommée était si grande que la colline porte son nom en son honneur. On dit même qu'Arthur serait enterré là sur cet ancien volcan éteint depuis 350 millions d'années. L'ascension de 30 à 40 minutes de marche se fait par Holyrood Park. Le parc était le domaine de chasse royale au XIIe siècle. Ses 260 hectares donnent lieu à de belles promenades bucoliques : collines, lacs, ruines de la chapelle Saint-Anthony, falaises...

Si le château d'Édimbourg est une fortification défensive, le palais royal de Holyrood est quant à lui résidentiel.

Jacques VI fut le premier à l'utiliser vers 1500. Aujourd'hui il est la résidence officielle du monarque britannique en Écosse.

Des musées...

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Scottish National Gallery

 

Le bâtiment, de style néoclastique, se trouve en plein centre d'Édimbourg, entre deux portions de Princes Street Gardens. Conçu en 1859, le musée abrite sculptures et peintures européennes allant de la Renaissance au Post-impressionnisme.

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The writer's Museum

Lawnmarket, Lady Stair's

 

C'est une visite charmante puisque ce petit musée se situe dans une maison historique qui se trouve dans un passage typique du centre ancien de la ville.

La maison a été construite en 1622 pour un marchand édimbourgeois.

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Scottish National Gallery of Modern Art

73 et 75 Bedford Road

 

Ce musée est un peu loin du centre mais le trajet pour s'y rendre permet de flâner hors des chemins battus et de découvrir quelques endroits bucoliques.

Le Scottish National Gallery of Modern Art est composé de deux bâtiments, séparés par une route et situés dans deux très beaux parcs de sculptures.

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Scottish National Portrait Gallery

1, Queen Street

 

Ce musée a été fondé en 1889 par John Richie Findlay, un grand patron de presse. Il était chargé de la conservation de la collection des portraits nationaux qui représentent tous des Écossais.

Sur le modèle du palais des Doges de Venisee, le bâtiment a été construit en grès rouge.

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Summerall,

1, Summerall, Newington

 

Si la visite reste étrange, le lieu vaut le coup d'œil.

Dans les années 1710, l'endroit était occupé par une brasserie familiale dont il ne reste qu'un puits et un mur d'enceinte. Au début du XXe siècle a débuté sur ce site, la construction du Royal Veterinary College.

Pour se restaurer...

Soyons francs : Édimbourg n'est pas une destination prisée pour sa gastronomie. En matière de cuisine, le visiteur a vite fait le tour ; par contre on ne se lasse pas de l'ambiance !

 

Pour la petite pause café, on a l'embarras du choix des lieux cosys. Généralement bien décorés, les cafés sont très chaleureux.

On commande au comptoir, ce qui laisse faussement présager une vilaine organisation à l'américaine, pour au final être servi à table avec de la « vraie » vaisselle dans une ambiance « choupinette ».

On ne se lasse pas non plus des pubs, même si on a l'impression que les plats sont  semblables partout.

On constate avec plaisir que la ville a su préserver ce type d'établissement intergénérationnel. Ils restent nombreux quand partout la tendance générale s'uniformise autour de l'horrible fast food. Les pubs sont toujours accueillants et chaleureux. Le mobilier de bois et de cuir est confortable et appelle à la convivialité.

 

Les fans d'Harry Potter pourront suivre à la trace l'auteur de la saga en faisant le tour des pubs qui signalent que certains passages ont été écrits entre leurs murs.

Une librairie...

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Blackwell's

53.62 South Bridge

 

C'est une très belle et grande librairie. Sur plusieurs niveaux, tous les genres littéraires sont présents, dans un décor chaleureux.

Des événements sont régulièrement organisés et un charmant café permet une agréable pause.

Ouverte par un membre de la famille Blackwell, la première librairie se situait à Oxford en 1846. Aujourd'hui il existe trente librairies Blackswell's à travers le Royaume-Uni

 

Plusieurs étagères proposent des livres en français, du plus classique au plus récent…. une aubaine pour le touriste qui n'aurait pas prévu assez de lecture pour son séjour.

On regrette seulement qu'il n'y ait pas une sélection de romans en français qui se dérouleraient en Écosse. Une telle librairie aurait tout à fait les capacités (taille, personnel...) de mettre en place ce type de projet !

Trois livres...

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Marie Stuart de Stefan Zweig,

Le Livre de Poche, 1976

 

« Reine d'Écosse à l'âge de six jours, en 1542, puis reine de France à 17 ans par son mariage avec François II, Marie Stuart est veuve en 1560. Elle rentre alors en Écosse et épouse Lord Darnley avant de devenir la maîtresse du comte Bothwell.

Lorsque ce dernier assassine Darnley, Marie doit se réfugier auprès de sa rivale, Élisabeth  Ire, reine d'Angleterre.

Celle-ci la retiendra vingt ans captive, avant de la faire condamner à mort. Son courage devant le supplice impressionnera les témoins, au point de métamorphoser celle que l'on disait une criminelle, en une martyre de la foi catholique. »

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Les chroniques d'Édimbourg de Alexander McCall Smith, collection 10/18, 2007

 

« Vous aimez les kilts, les chassés-croisés amoureux et la vie faussement tranquille des quartiers bohèmes ? Vous avez frappé à la bonne porte !

Entre les tergiversations sentimentales de Pat, les fantaisies de la doyenne McDonald, ou la lutte précoce du petit surdoué Bertie, pour s'émanciper d'une mère un peu timbrée, il y a bien du grabuge au 44, Scotland Street ! »

fond
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Le fond de l'enfer de Ian Rankin,

Le Livre de Poche, 1990

 

«  Un junkee est retrouvé mort dans un squat d'Édimbourg. Son corps a été placé sur le sol selon un étrange rituel. Son amie, une jeune fugueuse terrifiée, pense qu'il a été assassiné. Mais tout le monde s'en moque. Ce sont les déchets de la société, des drogués et des petits délinquants. Mieux vaut s'intéresser aux nouvelles entreprises en plein essor… Il n'y a guère que l'inspecteur Rebus pour s'en préoccuper… »

Deux films dans l'actualité ...

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Radio Métronom de Alexandru Belc

avec Mara Bugarin, Serban Lazarovici, Vlad Ivanov.

Drame Roumanie, France, 2023, 1h42.

 

«  Bucarest, 1972. Ana a 17 ans et rêve d'amour et de liberté. Un soir, elle rejoint ses amis à une fête où ils décident de faire passer une lettre à Métronom, l'émission musicale que Radio Free Europe diffuse clandestinement en Roumanie.

C'est alors que débarque la police secrète de Ceausescu, la Securitate… »

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Les Banshees d'Inisherin

avec Colin Farrell, Brendan Gleenson, Kerry Condon

Comédie, drame, Irlande, USA, 2022, 1h54

 

 « Sur Inisherin - une île isolée au large de la côte ouest de l'Irlande- deux compères de toujours, Padraic et Colm, se retrouvent dans une impasse lorsque Colm décide du jour au lendemain de mettre fin à leur amitié. Abasourdi, Padraic n'accepte pas la situation et tente par tous les moyens de recoller les morceaux…»

Les mots croisés de José...

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... pourquoi pas ?

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... vraiment pas mal

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... à ne pas manquer

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... à fuir !

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