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Parcours autour de la Folie-Méricourt

La rue porte le nom d'un propriétaire appelé Marcourt, devenu Méricourt, qui y possédait une folie, c'est-à-dire une maison de campagne.

Proche de la place de la République, et pas si loin de la place de la Bastille, il ne manque à cette rue qu'un cinéma, mais un petit kilomètre à pied dans les environs n'est pas désagréable !

Un théâtre...

“À la folie théâtre” 6 rue de la Folie-Méricourt 75011 Paris.

Installé dans un ancien atelier, niché dans une adorable petite cour, ce théâtre composé de 2 salles offre des pièces variées : du théâtre classique, des pièces d'auteurs, des comédies, des spectacles intimistes ou plus atypiques. Déco intérieure soignée et originale.

C'est aussi un lieu de vie artistique : cours pour tous les âges, stages,  une belle programmation pour le jeune public et des séances pour les scolaires.

Une pièce...

Les Rostand, la genèse de Cyrano, de Philippe Bulinage, avec Charlotte Michelin, Vincent Arnaud, ou Victor Bratovic. Compagnie intersignes.

 

 

Découvrez la vie d'Edmond Rostand, l'auteur de Cyrano de Bergerac, et sa relation amoureuse et passionnée avec Rosemonde Gérard, poétesse brillante qui accompagna de manière déterminante, la construction de son oeuvre et sa carrière théâtrale. Derrière le héros, il y a un homme...et une femme.

 

Une pièce très bien écrite, digne de son sujet dont on ressort enchanté par le moment de théâtre et un peu moins inculte !

Les deux acteurs servent un texte intelligent et ardu, avec fraîcheur et professionnalisme.

Aucune fausse note, les comédiens passent en quelques secondes par toutes les émotions inhérentes aux étapes de la vie et de la carrière d'Edmond Rostand.

 

On connait tous Cyrano, mais moins son créateur.

Ce dernier en avait conscience, il savait que le nom de Cyrano lui survivrait.

Cette pièce est donc un bel hommage au poète qu'était Rostand. On est plongé dans les méandres de la création.

Création qui se fait dans la douleur, Edmond Rostand est plein de doutes ce qui lui rend difficile l'achèvement de ses oeuvres.

À la Folie Théâtre, 6 rue de la Folie-Méricourt, 75011, jusqu'au 3 juin, vendredi et samedi à 19h30.

Une librairie...

La tête ailleurs

42 rue de la Folie-Méricourt 75011 Paris

 

Une très, très, belle Librairie. Lumineuse, décorée avec goût, l'espace très bien aménagé permet de mettre en valeur beaucoup d'ouvrages. De nombreux "coups de coeur' de la libraire.

Tous les genres sont présents : littérature française et étrangère, livres jeunesse, livres d'art...

Cette librairie expose aussi des œuvres d'artistes et organise des rencontres dédicaces.

Une librairie récente à découvrir et à fréquenter sans modération !

Deux livres...

Attachement féroce de Viviane Gornich, collection Rivages, 2017 pour la traduction française.

Une mère, une fille. Elles s'aiment profondément, se haïssent éperdument. Impossible de vivre ensemble, impossible de se séparer pourtant. De ce lien unique, Viviane Gornich tire un texte bouleversant.

 

Sorti en 1987 aux États-Unis, ce livre,  salué par la presse et le public,  aura attendu 30 ans pour être traduit en français.

Née en 1935 dans le Bronx, Viviane Gornich est journaliste, figure féministe et critique littéraire respectée. Elle nous offre un récit autobiographique qui dépasse le simple exercice du récit intime.

Bien sûr, au premier plan, il y a les relations complexes de l'auteur avec sa mère.

Mais il y a aussi un voyage dans le temps et l'espace New Yorkais.

 

Les années 1940, le Bronx avec ses classes populaires qui se partagent l'espace : les juifs, les Italiens, les Russes...

Les années 1980 dans les rues de Manhattan, car c'est en arpentant ces rues que Viviane Gornich et sa mère égrènent leurs souvenirs. Si ils sont intimes, les personnes qui les entourent, leurs amours, leus rêves, leurs déceptions…. en disent long sur la vie d'une manière plus générale.

L'auteur brosse plusieurs portraits de femmes. Que ce soit pour elle-même ou pour celles qu'elle observe, son écriture plein de tendresse reste sans complaisance.

Si sur la fin, le récit se fait un peu trop psychologisant à mon goût, ce livre est un bon récit de vie et un bel hommage aux femmes en général.

Le dimanche des mères de Graham Swift, Gallimard, 2017

 

Angleterre, 30 mars 1924. Comme chaque année, les aristocrates donnent congé à leurs domestiques pour aller rendre visite à leur mère. Jane, la jeune femme de chambre des Niven, est orpheline et se trouve donc désœuvrée. Va-t-elle passer la journée à lire ? Va-t-elle parcourir la campagne à bicyclette ?

 

Un court roman très réussi grâce à une histoire et une écriture pleines de finesse. Jane se souvient de ce jour où sa vie a basculé et nous en livre les moindres détails, elle nous fait respirer toute une époque.

Les fils de la famille sont morts durant la Première Guerre mondiale, faisant planer une tristesse diffuse sur les grandes familles aristocratiques.

Les trains de vie changent, le personnel se réduit et les rapports de classes sont à l'aube de leur transformation.

Les voitures à moteur commencent à remplacer les chevaux.

C'est une époque de changement mais pour Jane, c'est cette journée du 30 mars 1924 qui va marquer à tout jamais sa vie.

Car, si les choses changent, les évolutions sont lentes. Alors que Jane s'interroge sur comment occuper sa journée, Paul Sheringham un jeune homme de bonne famille et son amant de longue date, lui propose de le retrouver dans sa demeure désertée.

Jane, domestique, n'est pas en position de lui demander de rester près d'elle et ne peut que goûter ce dernier moment de plaisir puisque Paul doit épouser une riche héritière.

Une belle écriture pour un roman intense et loin de toute mièvrerie !

Un resto...un bar...

“ Les cent kilos”

2 rue de la Folie-Méricourt, 75011 Paris

À deux pas du théâtre, on y rencontre souvent les acteurs, qu'on a vus une demi-heure avant, sur la scène.

Belle terrasse, le service est agréable et efficace. L'ambiance est décontractée, les plats sont bons et les prix plutôt raisonnables pour le cœur de Paris.

Plat entre 13 € et 16 €

“ Le 22 m2, chez toi ou chez moi”

3 rue du Général Renault 75011 Paris

 

Un petit bar convivial, avec une terrasse parfaite, proche d'un Square.

Les prix sont assez…. “parisiens” mais les cocktails sont excellents !

Attention ouverture de 17h à 2h.

Deux films...

Django

de Étienne Comar avec Reda Kateb, Cécile de France, Beata Palya, 1h55, Biopic, France, 2017

 

En 1943, pendant l'occupation allemande, le tsigane Django Reinhardt est au sommet de son art.

Chaque soir, il fait vibrer le Tout-Paris aux Folies Bergères, avec sa musique swing alors qu'en Europe, les Tsiganes sont pourchassés et massacrés.

Lorsque la propagande allemande veut l'envoyer à Berlin pour une série de concerts, son entourage sent le danger...

 

Je ne m'attendais pas un film terrible, j'ai été finalement assez agréablement surprise, c'est pas mal du tout !

Ce n'est pas un biopic traditionnel. Il ne s'agit pas de suivre Django Reinhardt sur l'ensemble de sa vie, mais sur un temps très court, de 1943 à la fin de la guerre.

Période très restreinte, qui paradoxalement fait de Django, un film beaucoup plus ouvert sur l'histoire que sur la seule personne du grand guitariste.

Peut-être que les grands fans de sa musique n'y trouveront pas leur compte...

Personnellement, j'ai trouvé très intéressant qu'Étienne Comar pose la question de la position des artistes pendant l'Occupation.

Django, centré sur son art et sa famille proche, n'a pas conscience de l'horreur et des dangers de cette guerre qui ne semble pas le concerner.

Sa mise en danger personnel lui fera ouvrir les yeux sur le sort que les nazis réservent à la communauté Tsigane.

C'est un bel hommage pour les victimes, tout en offrant une bande-son qui donne envie de swinger !

Bien sûr, le film a quelques faiblesses. Le personnage de Cécile de France est assez moyen. Peu crédible, sûrement parce que ce personnage n'a pas existé mais est la somme de plusieurs rencontres de Django.

Si ce film n'est pas un chef-d'œuvre, il vaut tout de même le coup d'être vu !

 

Emily Dickinson, A quiet Passion

 de Terence Davies, 2h05, biopic, drame, Grande-Bretagne, 2017.

 

 

Nouvelle-Angleterre, 19e siècle. Dans son pensionnat de jeunes filles de bonne famille, la jeune Emily Dickinson ne cesse de se rebeller contre les discours évangéliques qui y sont professés. À son retour dans sa famille, Émilie passionnée de poésie, écrit nuit et jour dans l'espoir d'être publiée.

Les années passent, Émilie poursuit sa recherche de la quintessence poétique….

 

Comme il est difficile de rester jusqu'au bout tant on s'ennuie !!!

Le film est austère, long et malgré une belle image, on peine à s'intéresser à cette poétesse qui pourtant le mériterait sûrement.

C'est un film très esthétique, un éclairage soigné, des décors et costumes élégants.

Une fois de plus, cela ne suffit pas….. on passe 2h relativement pénibles.

Pourtant, durant les 10 premières minutes, on y croit un petit peu : Emily Dickinson refuse de se soumettre à certains conformismes, on attend alors les rébellions et les emportements.

Malheureusement, tout cela reste dans l'introspection permanente. C'est l'intimisme poussé à son paroxysme, il semble que rien ne dépasse le bout du jardin de la grande poétesse.

Un film à ne voir que si on est un inconditionnel de sa poésie !

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