L'aiguille creuse
Félix
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Arsène Lupin, l'Aiguille Creuse d'après l'œuvre de Maurice Leblanc, de Félix, Delphes, Minerbe, Édition OREP, 2018
« Quelques heures avant sa mort, Louis XVI rédige un message codé censé révéler à Marie-Antoinette le secret que les rois de France se transmettent de père en fils depuis toujours.
Un siècle plus tard, Arsène Lupin met la main sur le parchemin qu'il décide de déchiffrer. Mais que peut bien cacher ce texte qui parle d'une aiguille creuse ? »
Pour les non spécialistes (comme nous) des romans de Maurice Leblanc et qui n'ont de Arsène Lupin que le vague souvenir du feuilleton des années 1970, avec Georges Descrières, le personnage semble ici beaucoup moins sympathique qu'on se l'imaginait.
Certes le gentleman cambrioleur ne tue pas mais on ne trouve pas la malice qu'il avait à l'écran.
La bande dessinée ayant reçu la caution de la petite fille de l'auteur, on peut supposer que celle-ci est plus conforme à l'esprit de l'écrivain que l'adaptation télévisée.
L'intrigue est très travaillée, rien n'est laissé au hasard.
Dès les premières pages, le lecteur est plongé dans l'action avec un cambriolage et la possible mort d'Arsène Lupin.
Ces premiers événements vont nous conduire par des chemins détournés et bien tortueux aux si célèbres falaises d’Étretat, reconnaissables en trois coups de crayon.
Arsène Lupin est un malin mais il n'est pas le seul !
Isidore Beautrelet, brillant élève de rhétorique au lycée parisien Janson de Sailly, n'est pas en reste en matière de déductions.
C'est grâce à lui que le lecteur aura la réponse de l'intrigue. Mais malgré tout, Lupin reste insaisissable par un de ses poursuivants notables, le commissaire Ganimard.
Le dessin est un peu simpliste et cela présente l'avantage de ne pas détourner le lecteur de la compréhension des multiples rebondissements.
Pour ceux qui apprécient les enquêtes, énigmes… cette bande dessinée semble être un moyen divertissant pour faire un premier pas dans l'œuvre de Maurice Leblanc qui a fait apparaître son héros dans dix-huit romans, trente-neuf nouvelles et cinq pièces de théâtre entre 1905 et 1941 !