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Bel-Air

Salaün Lionel

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Liana Levi Piccolo, 2013


"Perchée sur la colline à l'écart du centre-ville, une cité ouvrière et son bistrot : le Bel Air. Au comptoir, le patron s'enflamme contre les Arabes du foyer de travailleurs, et depuis le baby-foot, les jeunes reluquent la serveuse en se prenant pour Marlon Brando. Nous sommes au début de la guerre d'Algérie."


C'est l'histoire d'une vie ratée. Lionel Salaün ne nous raconte pas la vie de l'usine mais la vie de la cité ouvrière avec sa misère sociale, culturelle et ses perspectives jouées d'avance.

Pas d'échappatoire, pas d'espoir de sortir de sa condition, c'est un roman sans concession et très réaliste. Sur cette jeunesse, plane le spectre de la guerre d'Algérie. Franck, le personnage principal, ne veut pas se battre pour que l'Algérie reste française, ni pour que l'Algérie soit indépendante, tout simplement, il ne veut pas mourir dans un désert dont il ne connaît pas le nom.

C'est aussi l'histoire d'une amitié gâchée et d'un amour raté. C'est une époque où les amitiés pouvaient être troublées par les idéologies. La guerre d'Algérie a suscité des sentiments violents loin des combats, jusque dans les bistrots les plus éloignés d'Alger.

C'est aussi une époque où la fille « d'un directeur » du centre-ville ne peut aimer un garçon de la cité (mais est-ce que cela a beaucoup changé ?)

La fin est terrible. Les 2, 3 dernières pages lèvent un suspense qui était posé tout au début du livre (mais, ça je vous le laisse découvrir !)

C'est un roman tout à la fois anéantissant et très émouvant.

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