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Cartonne 14, tranchées dans le vif

Zola Gordon

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le Léopard Masqué, 2017


« Augustin Bonplaisir est clown dans le civil. Depuis l'âge de douze ans, il traverse le monde avec le cirque français Castiglione, dans lequel  ses facéties font un triomphe.

De l'Amérique à la Russie, en passant par la Serbie ou l'Autriche - Hongrie, il a fait rire les grands et les moins grands de ce monde… Un monde qui va bientôt disparaître dans la folie d'une guerre fratricide…. 14-18. »


Le roman débute par un meurtre dans une tranchée, quelque part en Champagne en 1917. Lucien Chenil, dont on découvrira qu'il était une belle ordure, a eu la gorge tranchée et ce n'est pas par l'ennemi, mais forcément par un de ses compagnons.


Le livre navigue entre plusieurs époques pour en arriver à la découverte du coupable.

1903, une révolution de palais à Belgrade, juin 1914, l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand, septembre 1914, assassinat de Jean Jaurès… à chaque grand événement, Augustin Bonplaisir notre héros est présent. Il va donner sa version, sa vision des choses.


Roi du bon mot et du calembour, celui qu'on surnomme Gus est clown. C'est en suivant son cirque qu'il parcourt le monde et assiste en témoin privilégié à la mise en route de la Première Guerre mondiale. De témoin, il passe à acteur lorsqu'il est envoyé au front.


Dans sa tranchée, ils sont cinq bougres à se demander qui a tué celui qu'ils surnomment « Lucien à sa mémère ». Un seul le sait celui qui l'a fait.

Seulement, voilà tous avaient de bonnes raisons de l'éliminer. L'exposé des mobiles sera l'occasion de développer tous les aspects de cette sale guerre ( l'horreur des combats, les conditions difficiles de la vie quotidienne…) mais aussi pour Augustin Bonplaisir de démontrer à ses compagnons qu'ils meurent  pour des puissants qui s'en mettent plein les poches. Comme disait Anatole France « on croit mourir pour la patrie, on meurt pour des marchands d'armes. »


Cartonne 14 tranchées dans le vif n'est pas un ouvrage d'histoire, certains faits sont donc malmenés. L'ensemble se veut un roman pamphlétaire qui dénonce les causes de la première guerre. En cela, le livre est une belle réussite. 

L'auteur est un virtuose du bon mot, du jeu de mots et de la formule assassine. C'est donc très drôle. Si on s'amuse beaucoup de cette prose, ne cessant de se demander où Gordon Zola va chercher tout ça, c'est presque trop !

Il faut suivre ! En guise de préambule l'auteur nous présentait ainsi son ouvrage : « voici donc une tragédie en quatre tacatacatactes ! » C'est exactement le rythme de son humour, ce qui parfois laisse le lecteur sur le carreau !

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