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Le cercle des hommes

Manoukian Pascal

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Seuil, 2020


« L'Amazonie. Perdue sous la canopée, une tribu d'Indiens, isolés, fragilisés, menacés par les outrages faits à la forêt.

Au-dessus de leur tête, un homme d'affaires seul et pressé, au commande de son avion, survole l'immense cercle formé par la boucle du fleuve délimitant leur territoire.

Une rencontre impossible, entre deux mondes que tout sépare. Et pourtant le destin va l'organiser. »


Un conte écologique dans lequel j'ai eu beaucoup de mal à entrer mais que je ne regrette pas d'avoir lu.

Si je n'ai pas apprécié la totalité du roman, le message humaniste de fond m'a semblé important et certains passages sont excellents.

Les passionnés d'ethnologie, eux, seront comblés. On découvre la tribu des Yacou, leur mode de vie, leurs croyances et légendes.

Ce n'est pas inintéressant, leur organisation est basée sur des constatations censées : ils vivent par groupe de huit car ils ont noté qu'au-delà de ce nombre, des rivalités mettaient en péril la survie du groupe, ils se déplacent sans arrêt, ne possédent rien de plus que ce que la nature leur propose, ils ne prélèvent jamais plus que leurs besoins.

Toutes ces considérations m'ont bien intéressée mais je goûte très peu les légendes, les histoires de chamane, les voyages de l'esprit hors du corps... Tout cela m'a profondément ennuyée.

Seul l'humour de l'auteur m'a fait dépasser la lassitude de ces passages et donner envie de continuer, ce qui devient petit à petit un roman d'aventure.

Gabriel est l'antithèse de la tribu dont il va être tour à tour, prisonnier, membre, jusqu'à en épouser la cause.

La rencontre entre les deux mondes est vraiment très drôle. Les Yacou s'interrogent sur le statut de ce corps qu'ils découvrent dans la forêt. Est-ce un animal, est-ce un humain ?

En attendant de prouver son appartenance au cercle des hommes, il sera «la chose ».

Tout au long de ces pages, l'auteur semble démontrer qu'il est plus facile de faire le chemin dans le sens de Gabriel que l'inverse. Les Yacou vivent dans un cercle dont les plus jeunes ignorent la vie qui se trouve au-delà. Mais leur cercle se rétrécit, “ les arbres pleurent” sous les assauts des « boas jaunes ». Sur ces chantiers, les Indiens sont réduits à l'esclavage, à la mendicité et à la prostitution.

“ Le cercle des hommes” est un livre très bien écrit à la fois plaidoyer écolo mais également humaniste et c'est ce deuxième aspect qui m'a le plus touchée.

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