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Le chagrin d'aimer

Brissac Geneviève

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Grasset, 2018


“On écrit pour comprendre ce que l'on ne comprend pas. Quand j'écrivais “Vie de ma voisine”, mon héroïne me parlait de sa mère. L'amour d'une mère. Je mesurais mon ignorance dans ce domaine. Ma mère n'en savait ni les mots, ni les gestes.

Je suis donc partie sur les traces d'une petite fille grecque et arménienne et de sa mère, danseuse orientale et apatride, à Paris dans les années 20. Ma mère ne voulait rien savoir de son passé. Il a fallu que j'enquête et que je l'invente. Que je trouve les mots pour la retrouver. C'est ce livre,  “le chagrin d'aimer”.

Après avoir beaucoup aimé son précédent ouvrage, mon sentiment est en demie-teinte pour celui-là.

Certains passages m'ont laissée perplexe, l'identification des personnages et des références m”échappant totalement.

Cependant, entre ces moments de flou, j'ai beaucoup apprécié le style et le propos.

Geneviève Brisac tisse avec humour, tendresse, incompréhension, et parfois même exaspération, un subtil portrait de sa mère.

Ce court récit intimiste dévoile une femme plutôt originale. On mesure la difficulté pour sa fille, de se construire face à l'égoïsme et à l”exentricité d'un tel personnage !

Malgré tout, on ne peut s'empêcher de sourire en imaginant cette “passionnaria” de la cigarette, qui a en horreur les bébés, mais aussi de “tous ces imbéciles d'adultes qui bétifient devant eux”.

Geneviève Brisac cherche les raisons qui poussent cette femme à ne pas entrer dans son rôle de mère  et qui semble plus faite pour la féminité que pour la maternité.

L'auteur en a souffert mais il n'y a absolument pas d'apitoiement dans ces pages.

C'est un portrait lucide et, au fond, assez aimant,  d'une femme dont au final, on ne comprend pas bien les fondements de son côté fantasque et narcissique.

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