top of page

Chateaubriand à Saint-Tropez

Judith Housez

photo (7).heic
1
essai4.png

Équateurs, 2022


« Juillet, sous le soleil brûlant de Saint-Tropez. Une troupe étrangement assortie prend ses quartiers d'été pour un colloque sur Chateaubriand et l'amour.

Professeurs, romancières en herbe, académicien, écrivains à succès et Tropéziens d'adoption se retrouvent, pour le meilleur et pour le pire. »


Ce roman est une sympathique comédie. Dès les premières pages, le ton est donné, celui de l'humour. Séverine Baluze, professeur de littérature, spécialiste de Chateaubriand, découvre sur l'écran de son ordinateur :  « Chateaubriand à Saint-Tropez ».

Comment, elle qui connaît la vie du grand écrivain, a-t-elle pu passer à côté de cette information. Quand et pourquoi, celui qu'elle appelle dans l'intimité de ses pensées, « François-René » est-il allé dans ce village de pêcheurs et de starlettes ? Elle sera vite rassurée en découvrant que c'est le titre d'une invitation à un colloque.


Celui-ci est organisé par un financier, Rodolphe Berjac dont le but est moins la littérature que de rendre légales ses constructions de bord de mer en y installant des écrivains de renom.

Dans cette troupe, il y aura Hortense le Fayer, jeune autrice plus attirée par la plage que par Chateaubriand, Pierre Doriant, un académicien sûr de son talent, Rose Trevor-Oxland autrice  anglaise qui a chargé sa valise d'exemplaires de son dernier ouvrage, bien décidée à les vendre durant son séjour tropézien. Et pour finir, Nadège Voynet, poursuivie par les avances de Rodolphe, ainsi que Oona,  la fille de ce dernier, qui veut se lancer dans l'écriture.


Ce huis clos ne sera pas de tout repos. Entre les discussions sur Chateaubriand, les débats sur celles qu'il a aimées et sa conception de l'amour, chacun a des préoccupations beaucoup plus triviales et personnelles, sans rapport avec la grande littérature.

Si certains craignent la page blanche, il n'est pas envisageable de l'avouer, quant à d'autres, ils font preuve d'un ego si démesuré que cela en est cocasse. 


Certains passages sont très drôles. L’autrice semble avoir plongé totalement dans la pure fantasie. Si une grande partie du roman est très bien rythmée, le dernier quart s'essouffle quelque peu.

Les multiples intrigues qui se sont nouées partent un  peu dans toutes les directions, émoussant l'intérêt du lecteur.

Cela dit, l'ensemble est vraiment très sympathique. On apprend beaucoup de choses sur Chateaubriand tout en s'amusant.

icone retour.jpg
Retour vers l'escapade ou le parcours
bottom of page