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Les chiens de Riga

Mankell Henning

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Les chiens de Riga de Henning Mankell,

Points, 2003


"Février 1900. Un canot pneumatique s'échoue sur une plage de Scanie en Suède. À son bord, deux hommes assassinés d'une balle dans le cœur. On identifie des criminels lettons d'origine russe, liés à la mafia. Le commissaire Wallander part pour Riga. Il se trouve plongé dans un pays en plein bouleversement…"


C'est la deuxième enquête du commissaire Wallander. Ceux qui l'avaient suivi le retrouveront peut-être avec plaisir, les autres le découvriront avec intérêt au début mais rapidement une certaine lassitude s'installera.

Le roman nous embarque dans une ville qui ne ressemble plus à ce qu'elle est devenue aujourd'hui et c'est tant mieux pour ceux qui y vivent. 1991, ça nous semble être hier mais pour les pays qui ont été liés à l'URSS, les changements ont été si brutaux qu'il nous semble toujours qu'on nous parle d'un temps qui s'apparente plus aux années 1950 !

Le polar se transforme petit à petit en roman d'espionnage assez moyen. Seule, la description des ambiances suscite encore un intérêt à mi-lecture.

La rencontre entre Wallander l'enquêteur et le major Lieppa venu de Riga en renfort, donne lieu à des échanges sur les notions de liberté et de démocratie. Ensuite les premiers pas de Wallander dans la capitale lettone où s'affrontent partisans de l'indépendance et pro-russe, sont assez captivants. L'auteur décrit bien un monde sous surveillance permanente. Le Suédois est déboussolé. Pour mener l'enquête il doit prendre de nouveaux repères et composer avec un monde dont il ignore tout : ses moindres gestes sont épiés, il est sur écoute, les faux-semblants sont pléthores….


Malheureusement l'intrigue, malgré des rebondissements, s'essouffle, Wallander tourne en rond mais le lecteur aussi !

On finit par avoir hâte que son enquête aboutisse mais même la résolution en elle-même est peu satisfaisante.

De plus, si l'enquêteur suédois est attachant, il ressemble trop à ceux qui existent déjà dans des centaines de polars. C'est toujours le même schéma : le policier, entre deux âges, divorcé, désabusé, qui s'interroge sur son métier…

Au final, dans « les chiens de Riga », il ne reste plus que Riga pour tenir le lecteur jusqu'au bout.

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