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Les confessions d'un bourgeois

Marai Sandor

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1934, Albin Michel, 1993, pour la traduction française

"Avec cette grande histoire de famille inspirée par la vie des siens, Sandor Marai nous fait partager son itinéraire personnel,  tout en décrivant le monde qui l'entoure au début du 20e siècle.

Sandor Marai écrivain et journaliste hongrois est né en 1900 à Kassa.

Son destin est lié aux soubressauts de l'histoire de son pays.

Anti-fasciste, il se cachera des nazis et ne sera ensuite que “toléré” dans la République de Hongrie. Sandor Marai connaîtra l'exil et pendant ces 41 années, il poursuivra l'écriture d'une oeuvre immense qui aujourd'hui est considérée comme faisant partie du patrimoine littéraire européen.

Brisé par la disparition de ses proches, et vivant dans un isolement de plus en plus complet, Sandor Marai se donne la mort en 1989, huit mois seulement avant la fin de la république populaire de Hongrie."


Les Confessions d'un bourgeois ne sont pas faciles à lire. Ce livre est aux antipodes du roman de gare, c'est de la littérature avec un grand L. Il ne faut pas hésiter à s'accrocher un peu car c'est un ouvrage qui vaut vraiment le coup.

Sandor Marai retrace l'histoire de sa famille, non de façon chronologique,  mais par anecdotes thématiques.

Toute la première partie est consacrée à une description subtile de la bourgeoisie hongroise : sa vision de la société, ses rapports au monde et les prémices de son déclin.

Sandor Marai nous expose ainsi avec lucidité et non sans humour les conditions de sa formation.

La seconde partie se déroule après la Première Guerre mondiale.

Sandor Marai est alors voyageur et journaliste. Cette partie du livre est excellente. C'est à la fois un témoignage d'une époque mais aussi un questionnement intime sur la création littéraire. Dans ces pages, on assiste à la naissance d'un intellectuel et d'un grand écrivain.

Du point de vue du “voyageur” je recommande vivement les pages de son arrivée à Paris, elles sont pleine d'humour. Sandor Marai horrifié de la saleté,  compare les toilettes des cafés parisiens à des lieux d'aisance d'un train militaire transportant des soldats dysentriques !

Sa description des Anglais n'est pas mal non plus ! Un peuple qui aime rentrer sur son île mais qui s'en échappe à la moindre occasion pour aller dépenser son argent sur le continent, car les Anglais ne supportent pas de vivre chez eux où ils s'ennuient “énergiquement, méthodiquement et systématiquement”

Avec ce livre, nous traversons l'Europe, un thème bien d'actualité.

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