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Disparaître

Duroy Lionel

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Mialet Barrault, 2022


«  À l'âge où il est d'usage d'envisager un repos bien mérité, Lionel Duroy a choisi d'enfourcher son vélo et de s'en aller vers ces endroits qui l'ont toujours fasciné : la Roumanie, la Moldavie, la Transnistrie… et peut-être Stalingrad.

Il avait l'idée de rouler sans autre projet que de jouir du plaisir d'exister jusqu'à s'épuiser, pour finalement passer seul et sans cérémonie de l'autre côté. Disparaître. Il l'a tenté, mais la vie est un roman qu'il a fini par écrire. »


À partir d'une histoire somme toute banale, Lionel Duroy parvient à faire un roman passionnant. La quatrième de couverture nous promet un voyage à vélo jusqu'à Stalingrad, cependant toute la première partie du livre se déroule au Jardin des Plantes ! Le lecteur reste alors un peu perplexe face à ce qui ressemble à un règlement de compte familial.


Toute cette partie interroge sur les liens familiaux et on ne peut qu'avoir en tête, la petite phrase de Freud “ Parents quoi que vous fassiez, vous ferez mal ”.

En réunissant ses enfants pour leur annoncer son départ, le narrateur prend conscience que ses actes de père n'ont pas tous été perçus de la même manière par ses enfants, ni même comme il l'entendait !

Être frère et sœur n'implique pas d'avoir la même histoire, chaque relation à ses parents est différente et ce roman en fait fait la parfaite démonstration.


Ce livre interroge également intelligemment l'idée de « propriété de notre histoire ».

L'écrivain a-t-il le droit de nourrir ses romans de sa propre histoire au risque de mettre son entourage en scène contre sa volonté ?


La deuxième partie se concentre sur le voyage en question. Un voyage prévu sans retour. Ceux qui sont intéressés par les pays d'Europe de l'Est vont se régaler de voyager avec le narrateur. Ses rencontres, les paysages qu'il traverse… sont extrêmement bien relatés.

D'autant plus qu'il relie ses pensées à ses lectures de certains classiques. La narration de la mort de Tolstoï est assez exceptionnelle. Le voyage nous a passionné même s'il est vrai que l'important n'est pas là mais dans le cheminement intérieur du héros.

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