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Les divisions

Halphen Éric

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Buchet Chastel, 2024


« Mehdi Azzam, footballeur professionnel dont la carrière stagne à Reims après un échec en Angleterre, connait un retour de notoriété quand sa femme Jessica l'accuse de violences conjugales. Différents acteurs, agente, journalistes, avocats, membres d'associations féministes ou anti-racistes, entrent dans la ronde. Sans compter la famille de Mehdi, en banlieue parisienne et celle de Jessica, en Bourgogne, qui vont bien finir par se croiser. »


Ce roman très délayé ne nous pas convaincus.

Il maintient un certain suspense en usant, voir en abusant, des techniques d'écriture qui permettent de garder le lecteur jusqu'au bout mais la fin n'en est que plus décevante.

Les Divisions nous brosse un tableau du monde actuel. Aucune analyse, juste un déroulé des histoires qui peuplent la télé, les réseaux sociaux, les journaux…


Tous les thèmes de notre temps sont imbriqués dans une histoire qui peine à passionner. La trame narrative qui au début du livre est intéressante, finit par lasser. Chaque personnage est détaillé au possible, son passé raconté, son parcours décortiqué…

L'auteur a fait un remarquable travail d'invention de biographie pour chaque protagoniste. Malheureusement il y a tant d'acteurs dans ce roman que le lecteur finit par s'y perdre.


Tous les milieux sont scrutés :  le football et l'argent,  les violences conjugales, le journalisme, le féminisme, le racisme, la parentalité, les gilets jaunes…. la liste est longue, sûrement trop longue. 

Tout ce petit monde gravite autour de Mehdi le footballeur et de Jessica son épouse.


Accusé de violences par cette dernière, l'engrenage est vite mis en mouvement quand l'affaire est rendue publique. Les deux personnages principaux ont l'air de devenir rapidement extérieur à leur histoire.

Ni l'un, ni l'autre n'est attachant. Mehdi passe son temps à éviter de s'expliquer. Jessica peine à susciter l'empathie alors même qu’elle est la victime.

Si on peut imaginer que l'auteur aurait voulu ainsi souligner que la personnalité n'amoindrit pas les faits, il en résulte malheureusement une sorte d'indifférence de la part du lecteur.


Après avoir tout détaillé, nous faisant parcourir mille vies, Éric Halphen nous laisse perplexes avec un dénouement qui nous a semblé nébuleux !

Les Divisions se lit facilement, bien structuré, sans être désagréable mais manque considérablement de fond et d’un souffle qui emporte le lecteur !

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