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L'enfant perdue

Ferrante Elena

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L'enfant perdue de Elena Ferrante

Gallimard, 2018


"À la fin de “Celle qui fuit et celle qui reste”,  Lilla montait son entreprise d'informatique avec Enzo et Elena réalisait enfin son rêve : aimer Nino et être aimé de lui."


On nous promettait une fin en apothéose... ma déception a été à la mesure de cette promesse.

Le parcours est long, au troisième volume mon intérêt s'était assez largement émoussé, je n'attendais plus qu'une vraie conclusion et j'ai eu l'impression de n'avoir qu'une pirouette.

J'ai trouvé toute la première partie ennuyeuse et agaçante. Les Amours de Nino et Elena sont cousus de fil blanc et seule cette dernière reste aveugle alors même que le lecteur a déjà tout compris !

La seconde partie est nettement meilleure. Les différents personnages de la saga redeviennent un subtil moyen de brosser un tableau passionnant, à la fois social et politique, de l'Italie.

On suit avec intérêt et effarement la vie du “quartier”, ses codes, sa violence, la difficulté d'en sortir totalement.

Ce n'est pas qu'une enfant qui est perdue, mais aussi des illusions et des espoirs.

On observe, dans les pages de Ferrante, les violences entre fascistes et communistes, l'instabilité politique liée aux manigances des uns et des autres, et l'omniprésence de la mafia à tous les niveaux.

Il me semble que c'est surtout cette toile de fond qui fait la qualité de cette saga. L'histoire de l'amitié fusionnelle et complexe entre les deux héroïnes était très bien appréhendée dans le tome 1.

Dans les ouvrages suivants, les successions de brouilles, éloignements, rapprochements, deviennent dangereusement monotones.

“L'amie prodigieuse” reste le meilleur des quatre volumes car liant harmonieusement, sphère privée et publique.

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