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Et toute la vie devant nous

Adam Olivier

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Flammarion, 2025


« Pourquoi Paul et Sarah se décident-ils à retisser le fil de quarante années d'amitié ? Est-ce pour tenter de comprendre l'insaisissable et irrésistible Alex, pierre angulaire de leur trio amical  ?

De leur enfance en banlieue pavillonnaire, où leur pacte s'est scellé à l'ombre d'un secret et dans le creuset de leurs aspirations communes, jusqu'à leur vie d'adultes et son lot de joies et d'épreuves, c'est peut-être aussi ce qui les a liés et déliés au fil du temps que ces inséparables cherchent à ausculter. »


Olivier Adam semble toujours écrire le même livre mais d'habitude il le fait beaucoup mieux !

On retrouve ici l'ambiance du pavillon de banlieue, la vraie vie, et les rapports humains…


L'analyse des relations dans une fratrie a été ici remplacée par celle d'un trio amical.

Il y avait tout pour nous plaire mais une fois n'est pas coutume la lecture ne nous a guère enthousiasmé.


Cela commençait plutôt bien. L'auteur plante agréablement le décor, restituant l'ambiance de différentes époques à partir de 1985, alors que ses héros ont dix ans en allant jusqu'à 2025. Les lecteurs de la génération de l'auteur retrouveront leurs souvenirs à travers musiques, films… Les plus âgés retrouveront peut-être à travers Sarah, Paul et Alex la jeunesse de leurs enfants. Malheureusement l'intérêt s’émousse vite et « l'air du temps » nous fait le même effet que la lecture d'un catalogue vintage.


Le drame qui va nouer l'amitié entre les trois protagonistes est l'élément qui nous a semblé le plus captivant. Le lourd secret qui va peser sur ces enfants est de nature à bouleverser les destinées. Mais la promesse de ce fil conducteur n’est également pas tenue. Avec trois personnages la multiplication des thèmes devient trop foisonnante. On plonge, à en être lassé, dans tous les sujets sociétaux : divorce, abus sexuel, emprise, homosexualité, drogue…


Des passages restent intéressants sur l'évolution du regard de la société, les mentalités...

De même que quelques réflexions nous interrogent sur l'auteur. Paul est écrivain et se voit reprocher par famille et amis de se servir de leur vie pour ses romans.  Est-ce du vécu ?


Plus le fil de la narration évolue, plus le lecteur se lasse des rapports entre les personnages. Entre fusion et délitement leur amitié nous échappe.

C'est peut-être là que le bas blesse.

Lorsque Olivier Adam se penche sur la famille, on perçoit bien les liens parce qu'ils sont imposés. C'est moins évident pour l'amitié. « On choisit ses amis, mais rarement sa famille. »

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