Falaise de Olivier Adam,Folio,  200

Étretat. sur le balcon d'une chambre d'hôtel, un homme veille. au bout de son regard les falaises éclairées douces et jeté sa mère 20 ans plus tôt. le temps d'une nuit; le narrateur déroule le film de sa vie; cherche dans sa mémoire rétive les traces de sa mère disparue. une question si Miss peu à peu dans son esprit lancinante: comment suis-je encore en vie?

Voilà un livre qu'il vaut mieux éviter de mettre entre les mains d'une personne déprimée qui irait se promener sur les falaises d'Etretat.

Le narrateur, Olivier, observe scrutent les falaises d’où sa mère s'est jetée alors qu'il étant était enfant.

Dans la chambre, sa compagne et sa petite fille dorment. Leur présence le raccroche à la vie alors qu'il se remémore ces années de douleur, de silence destructeur, d'incompréhension et d'errance.

Heureusement que ce roman est court car s’il est bien écrit, il met terriblement mal à l'aise. Le lecteur ne saura jamais pourquoi la mère d'Olivier a choisi d'en finir avec la vie, laissant derrière elle deux jeunes enfants.

Le narrateur ne peut se souvenir de ce que fut la vie de ses parents avant que sa mère ne soit cette personne triste qui errait dans la maison, inutile et blême, passer d'une chambre à l'autre sans rien y faire.

Il ne sait pas non plus si son père a toujours été cet homme, froid, méprisant et si peu aimant.

En une nuit le narrateur nous entraîne dans des vies ravagées, la sienne et celle de son frère. Le traumatisme lié à la perte violente de leur mère ne sera jamais compensé. Aucun mot ne viendra combler le vide qu'elle a laissé dans leur jeune vie. Ce vide entraînera une adolescence cabossée, faite d'alcool et de drogue. Leurs rencontres ne seront que celles d'êtres à leur image : des jeunes déjà tellement abîmés par la vie et le plus souvent à cause de parents dysfonctionnel.

Ce roman est parfois très émouvant et beau mais il faut reconnaître qu'on est soulagé lorsqu'on arrive à sa fin tant il est d'une tristesse infinie.