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La forêt d'Apollinaire

Libens Christian

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Weyrich édition, 2013


“Juillet 1899, Guillaume Apollinaire a 19 ans. Sans le sou, sa mère l'installe à Stavelot avec son frère Albert, pour quelques semaines d'enchantement.

De la rencontre avec Marie Dubois, son premier amour, à la découverte émerveillée des Hautes-Fagnes, cette “saison en Ardennes” marquera à jamais la sensibilité du poète.

Pierre, l'ami Stavelotain de Guillaume est le témoin de cet été magique”


Un roman sympathique qui, au final, a peu à voir avec Apollinaire.

Ce n'est pas dans ce livre qu'on en apprendra beaucoup plus sur le poète.

Cela dit, ce livre reste intéressant à lire lorsqu'on est sur place.

L'auteur nous transporte dans Stavelot à la veille du 20e siècle. On parcourt les ruelles, de la pension Constant à la boutique d'un cordonnier philosophe. On randonne dans les forêts de Hautes-Fagnes avec une bande de jeunes gens, à l'aube de leur 20 ans.

“La forêt d'Apollinaire” m'a surtout fait l'effet d'un agréable roman du terroir mais...sans plus.

Guillaume Apollinaire n'est qu'un “prétexte”, un personnage secondaire. Le héros du livre est avant tout Pierre, ce jeune Stavelotain, tout juste reçu à l'examen d'instituteur. Pour ce jeune homme, ce sont les dernières vacances avant de rentrer dans le monde du travail, les derniers émois avant de débuter sa vie d'adulte.

Le roman offre une belle histoire d'amitié entre ce jeune homme de province et un jeune homme venu d'un ailleurs, qu'à Stavelot, on fantasme. Ce Willem de Kostrowitzky ne serait-il pas un prince russe ? Seul le cordonnier en doute, un prince qui n'a qu'une paire de chaussures, qu'il doit rafistoler après chaque randonnée...

Willem n'est pas encore Guillaume Apollinaire mais son âme est déjà celle d'un poète. Les deux nouveaux amis vont partager leur goût pour la nature, pour la marche et pour la littérature.

En visitant le musée Guillaume Apollinaire, on découvre une carte postale représentant Marie Dubois et sa soeur en costume traditionnel.

Dans les pages du roman, on assiste à la séance qui a donné naissance à ce cliché. Un photographe bruxellois veut faire une série de cartes illustrant les folklores des différentes provinces belges. À Stavelot, son choix se porte sur les deux plus jolies filles : les sœurs Dubois.

Tous les jeunes gens du coin assistent à la pose, Pierre et Willem au premier rang.

Ce passage est un vrai travail de romancier : imaginer les détails autour d'un événement réel. Malheureusement, je regrette que trop souvent l'auteur ne se contente pas de romancer mais travestisse beaucoup trop la réalité.

L'amour que porte Willem à Marie est expédié en une phrase. Dans ces pages, c'est Pierre, l'amoureux transi de la jeune fille.

Le titre du roman est trompeur, il aurait dû s'appeler “la forêt de Pierre”


 

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