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Frères de sang

Debré Guillaume

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Édition Bouquins romans, 2021


«  Mars 1871, Paris se rebelle. l'insurrection bat son plein. La commune est déclarée. Le gouvernement, réfugié à Versailles, veut punir ce soulèvement populaire. Cent vingt mille soldats sont amassés aux portes de la capitale, prêts à donner l'assaut. François Blanzac, un jeune journaliste est envoyé en secret pour tenter de convaincre Juvénal Depons, le chef des insurgés, de déposer les armes »


Si la commune est un sujet passionnant, ce roman lui ne l'est guère. On trouve, bien sûr, de l'intérêt dans certaines descriptions de l'ambiance  insurrectionnelle. Paris, parsemé de barricades est ensanglanté. Mais, si on retire l'aspect historique, la trame romanesque ne suscite que peu  d'enthousiasme. Les multiples trahisons des protagonistes finissent par être lassantes. On ne sait plus trop qui est qui et, surtout, dans quel camp !


D'un côté, on trouve le colonel de La Brède, fils de maréchal de France qui veut et doit écraser la révolte.

De l'autre, on découvre Juvénal Depons, commandant des fédérés, prêt à tout pour défendre Paris.

Entre ces deux personnages que tout  semble opposer, le jeune journaliste François Blanzac est manipulé à tout-va. Missionné par l'un pour retrouver l'autre, sa naïveté l'entraîne dans une sombre conspiration. Petit à petit,  on découvre les liens secrets qui unissent les deux hommes.


Le thème des « frères ennemis » n'est pas très original. La littérature le décline pour toutes les guerres ou conflits. Les meilleurs amis ou les frères qui choisissent des camps opposés sont pléthoriques dans les romans.

Pour pallier ce manque de nouveauté, il faut vraiment que le reste soit de qualité : trame narrative, caractère des personnages…

Malheureusement dans ce roman, c'est la platitude qui domine. Les dialogues sont simplistes et apparaissent souvent comme artificiels. 

Le narrateur est François Blanzac, dont la naïveté mêlée à la simplification du style journalistique (l'auteur étant lui-même du métier), donne à l'ensemble un aspect à la fois peu naturel et passablement prévisible .


Frères de sang n'emporte pas le lecteur, prouvant ainsi que piocher dans les grands événements historiques n'est pas gage d'écrire un bon roman.

Ce livre s'oublie aussi vite qu'il s'est lu !

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