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Germaine Richier

Laurence Durieu

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 Une BD de Laurence Durieu et Olivia Sautreuil

Bayard Graphie, Centre Pompidou, 2023


« C'est l'une des plus grandes artistes du XXe siècle, une femme qui a révolutionné la sculpture, ébloui les critiques du monde entier, bouleversé celles et ceux qui l'ont vu créer. L’œuvre de Germaine Richer est unique, parfois dérangeante. Et si puissante. »


Cette bande dessinée s'ouvre sur une citation de Germaine Richier «  Plus je vais, plus je suis certaine que seul l'humain compte ».

Après une telle déclaration, on ne peut que regretter que cet ouvrage manque de chaleur humaine.

Si le graphisme est de qualité, la trop grande absence d'expressivité des visages, et des personnages en général, n'aide pas le lecteur à percevoir clairement la personnalité de l'artiste.

Proche de la nature, Germaine Richier passe ses jeunes années à arpenter la garrigue et à observer avec attention les insectes. Le choix du noir et blanc nous semble peu adéquat pour célébrer la nature. Cette austérité laisse une étrange impression, plus proche du cauchemar que du rêve .


Cela dit, cet ouvrage met bien en perspective l'évolution du travail de la sculptrice. Du buste plutôt classique à ses formes hybrides qui mêlent humain et animaux, on mesure le chemin parcouru.

Les sculptures sont très bien représentées, laissant paraître le trouble qu'elles peuvent susciter. En observant ses hybrides, on cherche l'humain et on ne trouve que l'insecte et si on cherche ce dernier on le trouve très humain !


L'épisode du « Christ d'Assy » est intéressant car il s'inscrit dans la naissance d'un mouvement qui souhaitait renouveler l’art religieux. Créant ainsi un débat entre ceux qui pensent que l'art sacré ne saurait être laissé à l'arbitraire des artistes et ceux qui clament «  Mieux vaut des génies sans foi que des artistes croyants sans talent.

Peu importe qu'ils soient non pratiquant, juifs comme Chagall, athés ou communistes comme Léger et Braque. »


Cet ouvrage, d'un intérêt inégal, a surtout le mérite de mettre à l'honneur une femme artiste qui, eut égard aux succès qu'elle a connus dans les années 1930 à 1950, n'aurait pas dû tomber dans l'oubli, jusqu'à aujourd'hui.

On regrette, dans cette BD de ne pas en apprendre plus, que durant la visite de l'exposition du Centre Georges Pompidou.

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