top of page

La grande escapade

Blondel Jean-Philippe

photo (7).heic
2
essai4.png

Buchet Castel 2019


“1975. Tandis que le pays subit les effets du premier choc pétrolier, que les femmes revendiquent leurs droits et que la mixité s'impose dans les cours de récréation, rien ne semble devoir troubler le quotidien des familles d'Instituteurs du groupe scolaire Denis Diderot. À moins que le train du changement ne s'engouffre tout à coup dans les classes…”


Un roman ultra sympathique. J'ai souvent eu la sensation de lire la suite du Petit Nicolas version adulte. L'auteur nous offre un tableau d'une époque révolue mais surtout en pleine transformation. Mai 68 n'a pas changé les mentalités en un coup et c'est cette lente évolution que Jean-Philippe Blondel dissèque à travers une communauté d'instits.


Sur une année scolaire, on va suivre, le maître qui continue à être tyran, mais dont les choix de vie vont basculer, le féministe qui a la main leste avec sa femme, l'adepte des méthodes Freinet qui fatigue parfois de devoir tout mettre en débat dans sa classe….

En suivant prof, parents et élèves, l'auteur nous offre un beau panel des différents points de vue sur les changements sociétaux des années 70. Outre l'aspect qui pourrait laisser penser à une sorte de mélancolie, c'est surtout l'humour qui m'a rendu ce livre agréable.

On sourit souvent de voir les personnages se dépêtrer dans leurs contradictions.

On s'amuse des rivalités entre méthodes anciennes et novatrices.

On jubile des mesquineries de ces collègues qui, le soir venu, deviennent des voisins.

Contraints au voisinage du fait des logements de fonction, les uns et les autres s'épient et se jugent en classe comme à la maison.

Le lecteur se fait l'effet d'une petite souris qui passerait de foyer en foyer découvrant grandes et petites joies, désillusions et drames.

Sans laisser un souvenir impérissable, ce roman suscite l'intérêt, tout en faisant passer un très agréable moment.

icone retour.jpg
Retour vers l'escapade ou le parcours
bottom of page