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Hero, mon amour

Onichimowska Anna

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éditions Thierry Magnier, 2009

“En apparence, une famille aisée qui a tout pour être heureuse. Petit à petit, les fragilités, les difficultés à être ensemble, se révèlent.

Chacun a ses secrets qu'il cache pour préserver la sérénité de la famille…

Et chacun a besoin de sa petite drogue pour être à la hauteur...”


L'action se déroule en Pologne mais là n'est pas l'intérêt du roman car cela pourrait se passer n'importe où dans le monde. C'est du cadre familial dont il est question ici. Dès le début du livre, on sent que les protagonistes portent une blessure mais sous des allures de réussite, un drame se profile.

Jusqu'à ce moment de l'histoire, j'ai trouvé ce livre assez envoûtant. Le lecteur est placé en spectateur, presque au même titre que le plus jeune des enfants de la famille, à la différence que lui n'a pas conscience qu'un drame se joue et qu'il y sera au centre.

Les blessures des parents resteront un mystère jusqu'au bout pour le lecteur.

Le père à un poste à responsabilité mais boit pour se sentir “mieux dans sa peau”.

La mère, débordée par son travail, enchaîne cigarette sur cigarette pour s'offrir des pauses dans une vie dont on ne sait pas ce qu'elle en attend, si ce n'est qu'elle n'a pas l'air de correspondre à ce qu'elle désirait.

Le fils adolescent se sent de plus en plus étranger à ses parents qui même lorsqu'ils sont là physiquement, semblent être absents.

Au cœur de cette cellule, la seule à prendre conscience de l'importance de la communication au sein d'une famille est la femme de ménage. Elle voit tout mais sa place ne lui donne que le rôle de juge muet.

Toute cette partie de présentation, de montée progressive des tensions est excellente.

Une fois que la pseudo parfaite petite famille a explosé j'ai beaucoup moins aimé ce roman.

La terrible descente aux enfers de l'adolescent qui plonge petit à petit dans l'héroïne est bien écrite. Malgré tout, je n'ai pas accroché aux passages descriptifs des effets de la drogue ni à ceux qui relatent les mauvaises rencontres dans ce milieu.

Cela dit, ce livre reste un plaidoyer percutant sur la nécessité de s'occuper de ses enfants, bien au-delà du matériel et sur l'échec des drogues comme substitut pour accéder au bonheur.


 

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