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Les huit montagnes

Cognetti Paolo

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Livre de poche, 2016


“Pietro est un enfant de la ville. L'été de ses 11 ans, ses parents louent une maison à Grana, au cœur du Val d'Aoste. Là-bas, il se lie d'amitié avec Bruno, un vacher de son âge. Tous deux parcourent inlassablement les alpages, forêt et chemins escarpés. Dans cette nature sauvage, le garçon découvre également une autre facette de son père qui, d'habitude taciturne et colérique, devient attentionné et se révèle un montagnard passionné.

Vingt ans plus tard, le jeune homme reviendra à Grana pour y trouver refuge et tenter de se réconcilier avec son passé.”


C'est une histoire qui met à l'honneur, la montagne, l'amitié, les liens au père. Ce roman se lit bien, c'est très beau, comme une sorte d'ôde à la nature et aux beaux sentiments.

Cela dit, il manque un petit quelque chose pour que “Les huit montagnes” soit un bon roman .

La première partie plante très bien, à la fois, le décor et l'ambiance. Pietro à 11 ans, on vit avec lui la découverte de la vie à la montagne et la naissance d'une très belle amitié. Pietro est un enfant de la ville, il va à l'école, il va découvrir le sentiment de liberté que procure la nature.

Mais, il me semble que sa plus grande liberté résidera dans ses possibilités de choix pour construire sa vie d'adulte, contrairement à son ami.

Bruno est vacher, il passe ses journées dans la montagne, l'école n'est pas la priorité de son père.

Cette amitié de vacances durera toute une vie malgré le temps et les distances.

La montagne a créé entre Pietro et Bruno un lien indéfectible.

Leur autre point commun tient dans les difficultés relationnelles avec leur père. Le père de Bruno n'est souvent qu'entraperçu mais on cerne très bien le personnage : affection minimaliste, seul compte le travail manuel, la parole rare...

Le père de Pietro est plutôt taciturne, la communication n'est pas son fort, son engouement, son amour inconditionnel des sommets l'empêche de voir que son fils souffre du mal des hauteurs.

Au final, ces pères “des montagnes” peinent à être des guides pour mener leur fils sur le chemin de la vie d'adulte.

“Les huit montagnes” offre de belles descriptions de randonnées en montagne, des paysages qui inspirent à la fois la liberté mais toujours accompagné de la notion d'effort, de surpassement de soi.

Ce livre serait un bon récit de vie mais, dans la catégorie « roman », il manque des ingrédients pour être complètement abouti.

On est souvent mis dans une position d'attente (d'un événement, d'une explication...) qui souvent ne s'avère pas à la hauteur de nos espérances.

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