Gallimard, 2017

"Professeur d'histoire contemporaine de l'Université de Colombie-Britannique et persuadé que la mort successive de ses deux parents en 1967 et 1968 est liée à l'assassinat de Robert Kennedy, le narrateur mène l'enquête."

Un livre intéressant , presque passionnant, mais qui laisse un goût désagréable puisqu'on ne parvient pas à démêler le vrai du faux.

La lecture de ce livre ne doit pas s'étendre dans le temps, les événements et analyses sont denses et on prend le risque de s'y perdre !

Marc Dugain prend prétexte de son roman pour revisiter l'histoire des États-Unis. C'est effrayant de voir que ce pays, souvent désigné comme la plus grande démocratie, est fondé sur la violence , l'argent sale et la manipulation.

On le sait, certes,  mais ici l'auteur met toutes les malversations bout à bout et c'est édifiant : pouvoir de la CIA , collusion avec la mafia, achat de voix pour les élections, pouvoir démesuré des lobbys !

En parallèle, les recherches du héros sur ses parents, nous entraînent dans l'histoire de la Résistance à Bordeaux, des services secrets britanniques et j'en passe tant les domaines historiques de cet ouvrage sont foisonnants.

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Si on entre dans ce livre, on est happé et avide d'en apprendre toujours un peu plus, même si parfois on est agacé que l'auteur nous fasse mariner !

Il y a pas mal de répétitions et on a la sensation de tourner en rond, mais après tout c'est ce que vit Mark O'Dugain, tant certains secrets sont durs à percer.

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La fin m'a malheureusement fait l'effet d'une trahison vis-à-vis du lecteur. C'est le risque,  lorsqu'un livre mèle trop intimement, des événements et personnages réels avec de la fiction.

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Si on avait du temps et pas d'autres envies de lecture, il faudrait presque relire “Ils vont tuer Robert Kennedy” à la lueur de ce que l'on apprend à la toute fin.