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L'insoumise de la porte de Flandre

Laroui Fouad

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Julliard, 2017


"Chaque après-midi, Fatima quitte Molenbeek, vêtue de noir et d'un hijab, se dirige à pied vers la porte de Flandre, franchit le canal, se faufile discrètement dans un immeuble et ressort, habillée à l'occidentale, robe légère et cheveux au vent.

Puis, toujours en flânant, elle rejoint le quartier mal famé de l'Alhambra. Depuis plusieurs semaines, cet étrange rituel se répète.

Jusqu'au jour où Fawzi, un voisin inquisiteur et secrètement amoureux, décide de suivre Fatima..."


Difficile d'écrire sur ce livre, tant il interroge. Un moment, j'ai douté du message véhiculé et certaines ambiguïtés voire certains amalgames m'ont laissée, au mieux perplexe, au pire mal à l'aise.

Renfermant ce roman, j'ai eu l'impression que je n'aurais rien de plus à écrire que ce que j'avais dit pour son précédent roman “ce vain combat que tu livres au monde” (voir dans la rubrique “tous mes autres livres”)

Ce n'est pas tout à fait exact, puisque la construction du roman n'est pas la même.

Ici, nous allons suivre le même chemin géographique à travers trois personnages et par là même, avec trois conceptions différentes, trois manières de penser, avec leurs lots de certitude, à priori ou même stupidité.

Par contre, on retrouve le même genre de personnages qui symbolisent les représentants de notre monde actuel. Les jeunes femmes, issues de familles immigrées, en proie à une crise identitaire, les jeunes hommes, qui ne prennent de l'islam que ce qui les intéresse, les pseudos spécialistes du terrorisme, qui décortiquent tout , même ce qu'ils ignorent.

Les personnages sont assez intéressants. Fawzi, le voisin inquisiteur pourrait même faire l'objet d'une étude psy. Il n'a jamais adressé la parole à Fatima mais la considère comme sa femme !

Le personnage de Fatima, son but et sa démarche, m'ont paru bien nébuleux. Mais peut-être, comme elle le dit à son amie belge (une vraie belge !) : “Tu ne peux pas comprendre !”


Fouad Laroui a écrit un livre féministe qui ne peut donc me déplaire totalement. Cependant, mettre sur un pied d'égalité un système qui veut “couvrir” les femmes, des pieds à la tête,  avec un système qui veut les dévêtir complètement me parait très discutable.

Pour moi “oppression” et “aliénation” ne sont pas synonymes.


À débattre...

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