top of page

J'ai couru vers le Nil

El Aswany Alaa

photo (7).heic
3
essai4.png

Actes Sud, 2018


“Le Caire, 2011, alors que la mobilisation populaire est à son comble sur la place Tahrir, nous suivons les destins individuels de Asma, Mazem, Khaled, Donia , Achraf...”

Chacun incarne une facette de cette révolution qui marque un point de rupture, dans leur destinée et dans celle de leur pays."

Un livre dont on ne ressort pas indemne. Chaque chapitre fait naître chez le lecteur des sentiments particulièrement forts, on est tour à tour, bouleversé, en colère, dépité...

À ce jour “J'ai couru vers le Nil” est interdit de publication en Égypte. C'est bien la preuve ultime de ce qu'explore Alaa El Aswany dans son ouvrage, la liberté n'a pas gagné sa place en Égypte.

L'auteur est sans complaisance, non seulement pour son pays, mais également pour le peuple égyptien.

La question essentielle reste posée jusqu'au bout : “le peuple égyptien mérite-t-il que des jeunes meurent dans une révolution qui veut changer l'ordre établi ?”

Les pires maux d'une dictature sont mis en lumière : brutalités, corruption, tortures, mensonges, manipulations médiatiques... Pour couronner le tout, la religion est au service du pouvoir, maintenant les pauvres dans leur soumission.

Le maître mot de ce système est l'hypocrisie qui règne dans la société de manière générale.

L'auteur retrace l'histoire de cette révolution manquée à travers une galerie de personnages dont certains vont se croiser pour le meilleur ou pour le pire.

Chacun nous apporte un éclairage sur les antagonismes de la société égyptienne.

Certains sont très émouvants et donnent foi en la jeunesse éprise de liberté, d'autres nous plombent tant leur malhonnêteté laisse à penser qu'aucun changement ne sera jamais possible.

Asma et Mazem sont sûrement les deux personnages les plus symboliques et les plus attachants pour le lecteur. Ils se sont connus durant une réunion politique, tous les deux très actifs durant la Révolution. Ils vont également vivre leurs premiers élans amoureux.

Khaled et Donia, étudiants en médecine représentent les deux côtés de la barrière. Khaled, simple fils de chauffeur, croit en la Révolution. Donia, fille du chef de la Sécurité d'État est coincée entre ses convictions et ses devoirs filiaux.

La vie de Achraf, grand bourgeois copte va radicalement changer. Désabusé, il va trouver un nouveau sens à sa vie au contact de cette jeunesse pleine d'espoir et l'amour auprès de sa domestique musulmane.

“J'ai couru vers le Nil” et un livre dur. On a à la fois, hâte de le finir tant on veut savoir ce que chacun deviendra, mais aussi parce qu'on n'en peut plus de tant de bêtise et d'horreur humaine !

icone retour.jpg
Retour vers l'escapade ou le parcours
bottom of page