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Le jour d'avant

Chalandon Sorj

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Grasset, 2017


“Venge-nous de la mine” avait écrit mon père. Ses derniers mots. Et je lui ai promis, poing levé au ciel, après sa disparition brutale.

J'allais venger mon frère, mort en ouvrier,  venger mon père, parti en paysan, venger ma mère, esseulée à jamais. J'allais punir les Houillères et tous ces salauds qui n'avaient jamais payer pour leurs crimes”.

À lire absolument !

​Commentaire peu original,  puisque je pourrais l'acoller à tous les livres de Sorj Chalandon. Voilà un auteur qui a l'art et la manière de nous embarquer totalement dans ses histoires.

Ce roman est multiple, il est question des petites gens mais aussi des liens familiaux et des traumatismes. Michel,  le personnage principal, proche de son grand frère Joseph,  dit Jojo, travailleur à la mine, ne se remettra jamais de la mort de celui-ci. Ce qui est fort avec Sorj Chalandon, c'est qu'on navigue sans cesse entre drame personnel et mémoire collective.

L'autre personnage central du roman est la mine. On tient la la suite de Germinal.

Certes,  les conditions ont évolué mais dans les années 1970, la mine tue encore, et si ce n'est pas par accident, c'est à petit feu.

À travers les pages de ce livre, on vit la mine, on respire la mine, on est rongé par la mine !

On touche du doigt cet espèce de sentiment ambivalent entre fascination et répulsion pour la mine.

Michel, enfant, est le témoin de l'ambiance particulière liée aux villes minières. Ceux qui descendent à la mine ne sont pas seulement des ouvriers, ce sont des ouvriers courageux !

“Le jour d'avant” n'est pas que ça ! Je ne peux en dire plus car la force de ce livre réside aussi dans un rebondissement fracassant qu'il serait dommage de dévoiler !

N'attendez plus, précipitez-vous chez votre libraire préféré…!

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