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Lautrec

Mégevand Matthieu

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Flammarion 2019

« Lautrec, la légende de Montmartre, le peintre du Moulin Rouge, du Mirliton, celui qui immortalise Bruant, la Goulue, Jane Avril.

Mais c'est aussi un petit homme foutraque, issu d'une famille de la haute noblesse de province, atteint d'une maladie génétique qui fragilise ses os et interrompt sa croissance.

Fasciné par les cabarets, les bals, les bistrots, les théâtres et les prostituées, il peindra des hommes et des femmes toute sa vie, négligeant le paysage et la nature morte. »


Une assez bonne biographie romancée, même si on peut souvent reprocher à l'auteur d'en faire un peu trop. Lautrec souffrira toute sa vie de son physique. Ce handicap n'est pas totalement étranger au processus de création du peintre. Jeune, sa maladie le contraindra à rester alité. Dessiner deviendra alors le centre de sa vie.

Dès le début du livre, les grands traits du personnage sont bien posés : Lautrec est très petit, des lèvres lipeuses, un gros nez, peintre alcoolique, on le moque tout en profitant de ses largesses d'ivrogne.

On regrette que l'auteur, malgré une écriture de qualité, revienne de façon répétitive sur ces éléments. Par moment, on se lasse d'avoir l'impression de suivre les beuveries d'un ivrogne quelconque.

Certes tout cela ; alcool, aspect physique... fait partie intégrante du personnage mais on préfère le suivre dans ses créations et rencontres.

Avec Toulouse-Lautrec, c'est le Paris populaire qui s'offre à nous et ce sont les meilleurs passages du roman. On suit l'artiste croquant La Goulue du Moulin Rouge, on court les bals avec Bruant, assistant à la création des affiches qu'on connait tous.

On plonge dans le Montmartre des cafés et des prostituées

Toulouse-Lautrec est le peintre des gens de la rue. Quel régal que ce témoignage qui semble être le pendant pictural du courant naturaliste initié par Émile Zola.

Le peintre, contrairement à son ami Vincent Van Gogh, bénéficie de la fortune de sa famille.

Sans cette aide financière, son œuvre n'aurait peut-être pas été si prolifique.

Alcoolique au plus haut degré, (à dégoûter le lecteur de l'odeur même de l'alcool!) et atteint de syphilis, il n'aurait peut-être pas fait long feu ?!

Lautrec de Mathieu Mégevand, assez inégal, reste un bon roman pour ceux qui aiment suivre les peintres du Paris d'autrefois.

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