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Louis II de Bavière

des Cars

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éditions Perrin, 2009


« Il a édifié des châteaux fantastiques exaltant l'éthique de la chevalerie médiévale et le génie de la France du grand siècle. Il a sauvé de la faillite Richard Wagner, imposant son œuvre mais contraint d'exiler le musicien au comportement intéressé. Il a été le premier mécène du festival de Bayreuth. Son homosexualité le révulsait et défrayait la chronique. Il fut cependant l'étrange confident de sa belle cousine, la célèbre Sissi, impératrice d'Autriche et de Hongrie…»


C'est une lecture parfaite lors d'un séjour en Bavière. Palais et monuments, croisés lors de déambulations dans le Munich d'aujourd'hui, s'animent dans les pages de ce livre : Residenz n'est pas alors un musée mais la résidence des monarques de Bavière….

De même, on assiste à l'étonnante construction des châteaux anachroniques tout droit sortis de l'esprit pour le moins troublé de Louis II.

Nous sommes au XIXe siècle mais le monarque de Bavière se vit en Louis XIV.


Si l'auteur réhabilite largement ce personnage, force est tout de même de constater qu'il était sacrément dérangé. À sa décharge, des centaines d'années de mariages consanguins dans les familles royales ont fini par créer des déséquilibres inévitables dans les fins de lignées ! 

Louis II n'avait pas la stature pour régner, surtout en des temps troublés.

À l'époque où Bismarck rêvait et œuvrait pour donner naissance à une grande Allemagne, Louis II, lui, ressentait un total désintérêt qui frisait le dégoût pour la chose politique.

Seul l'art animait sa vie et accaparait son esprit.


L'histoire de Louis II, c'est aussi l'histoire de Richard Wagner. On découvre que ses opéras sont aussi largement ceux du roi de Bavière. Ce dernier n'a pas fait que financer le travail du musicien, il l'a propulsé, à une époque où le style de Wagner passait pour une révolution, une cacophonie insupportable.

Louis II de Bavière est psychologiquement fragile mais restera farouchement attaché à son peuple qu'il cherchera à protéger de la guerre le plus possible.

Sa fin tragique est toujours inexpliquée. 


Le destin de ce monarque reste largement lié à la fin de l'indépendance de la Bavière. Après la guerre fratricide entre royaumes du Nord et du sud de l'Allemagne, Louis II ne peut empêcher la guerre contre la France en 1870. La physionomie de l'Allemagne change. Un monde s'éteint, les futures guerres sont annoncées.


Sur le ton du roman, Jean des Cars nous fait découvrir un personnage à la fois fantasque et pathétique tout en nous éclairant sur la politique du royaume de l'Est au 19e siècle.

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