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La maison indigène

Claro

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Acte Sud, 2020


« Ce livre est, à sa façon, une visite : non seulement de la maison que fit bâtir en 1930 l'architecte Léon Claro, grand-père de l'auteur, pour rendre hommage au style néo-mauresque lors du centenaire de l'Algérie française, mais également de tout un passé, intime, historique, littéraire, politique, auquel l'écrivain avait toujours refusé de s'intéresser... »


Ce livre est très bien écrit et la trame narrative ne manque pas d'intérêt.

Cependant sans passer un moment de lecture désagréable, on peine a éprouver de  l'emballement,  de la passion ni même grand intérêt pour cet ouvrage.

Ce récit est très personnel, à tel point qu'on a le sentiment que finalement, l'auteur n'écrit que pour lui-même.


En résumé, Claro s'est fait plaisir et a oublié le lecteur sur le bord de la route qui mène à sa maison indigène de la même façon que Le Corbusier s'est égaré dans la Casbah en 1931, alors qu'il était convié à la visiter par Léon Claro, grand-père de l'auteur.


En se plongeant dans l'histoire de cette maison, Claro retrace l'histoire de sa famille. Comme beaucoup d'écrivains, c'est avant tout son père qu'il cherche !  Les pages de ce récit sont l'occasion de croiser une série de visiteurs devenus célèbres. Chacun ayant un lien, plus ou moins fort, avec le lieu : l'Algérie et son histoire, la colonisation ou l'indépendance.


On croise  Albert Camus dont un des premiers écrits serait à propos de cette maison mauresque. Le poète Jean Sénac qui dès 1955 a rejoint la cause de l'indépendance. Visconti, venu tourner une adaptation de l'Étranger,  Le Corbusier et d'autres encore…


La maison est le fil du récit, à la fois familial,  littéraire et historique.

Pourtant, elle n'est qu'un « décor ». Comme l'écrit Claro : « Le style néo-mauresque imposé à la ville d'Alger le fut par des architectes britanniques, alors, qu'on ne vienne pas nous faire le coup du patrimoine revisité, ce qui devait être sauvé a été détruit et ce qu'on a soi-disant sauvé n'existait déjà plus et fut revisité à grand renfort d' orientalisme… »


Si la plume est belle, l'écriture fluide, à la fois intelligente et non dénuée d'humour, il ne reste que peu de choses pour le lecteur. À l'issue de cette lecture,  ponctuée d'anecdotes, ne demeure que la seule l'impression d'avoir assisté à un défilé de personnages, 

On ne peut cacher qu'on s'est malheureusement un peu ennuyé !

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