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Mémoires de la Vieille Plantation Familiales

Laura Locoul Gore

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The Zoé Company, 2007


« En 1936, Laura Locoul Gore acheva le récit de 100 ans sur une plantation louisianaise de canne à sucre, nommée en son honneur " Laura Plantation ".

Son manuscrit, trouvé récemment, raconte la vie quotidienne et les événements importants des habitants sur la plantation. »


Ce n'est certes pas un ouvrage qui suscite de la passion mais il est très instructif. Laura Locoul raconte l'histoire de la plantation qui porte son nom. En épousant un protestant de Saint-Louis à l'aube du XXe siècle, Laura a décidé de tourner le dos au monde créole pour devenir une « américaine moderne ». Elle a écrit les mémoires de la plantation qui couvrent quatre générations, pour laisser une trace de ses origines à ses descendants.


L’histoire de Laura Plantation commence au XVIIIe siècle avec Guillaume Duparc venu de France. C'est lui qui fait construire la plantation qui va prospérer au fil des années. Laura Locoul brosse le portrait de chaque membre de la famille. On découvre les aspirations, les déceptions, les joies… de chacun.


Le monde créole est alors corseté, avec des modes de pensée d'un « Ancien Régime français » fantasmé.

Au fur et à mesure que la famille s'agrandit, les conflits vont se multiplier ainsi que les dettes. La jeune Laura semble plus préoccupée par son « entrée dans le monde », les bals, sa vie à la Nouvelle-Orléans... que par la vie de la plantation.


Cette dernière est vendue en 1891. Depuis que les anciens esclaves sont devenus des ouvriers agricoles qu'il faut payer, la plantation ne fait plus recette.

Dans les années 1850, Laura Plantation comptait 175 esclaves. C'est énorme et pourtant ceux-ci tiennent bien peu de place dans les mémoires de Laura Locoul.

La magnifique demeure de la famille a été construite par les esclaves .Par leur dur labeur, au prix de grandes souffrances, ils ont permis à cette famille d'avoir les moyens d'une vie agréable et culturellement riche : une maison à La Nouvelle-Orléans pour les mois d'hiver, des voyages...


À la lecture du livre,  on mesure à quel point la déconsidération des noirs est profonde et pernicieuse. Laura n'a rien contre eux mais lorsqu'elle en parle, le lecteur d'aujourd'hui a l'impression qu'elle évoque des éléments du décor ou des meubles...

À la lire, on dirait que tous les esclaves aimaient son père car il était " gentil " avec eux ! C'est vite oublier qu'il était avant tout " le maître. "


Cet ouvrage se lit assez vite. D'un point de vue humain, il laisse un sentiment assez désagréable. Cependant, c'est une mine d'informations sur la vie quotidienne et son évolution en Louisiane.

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