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Mes pas dans leurs ombres

Lionel Duroy

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Mialet Barrault, 2023


«  Journaliste, Adèle Codreanu ne s'est jamais intéressée au pays que ses parents ont fui avant sa naissance. Au hasard d'un reportage à Bucarest, elle découvre que les Roumains ont exterminé 400 000 juifs pendant la guerre. Pourquoi ses parents n’ont-ils jamais rien dit ?

Ele veut savoir... »


Depuis quelques années, Lionel Duroy semble obsédé par l'histoire de la Roumanie. C'est la naissance de cette obsession que le lecteur découvre chez Adèle, l'héroïne de Mes pas dans leurs ombres.

Cette belle et jeune journaliste a toujours calqué l'image de la Roumanie sur celle qu'elle a de ses parents : gris, pauvres, sentant le chou.

Son mari, psychiatre, la pousse à s'interroger sur ses racines mais ce n'est que pour les besoins d'un reportage qu'elle acceptera de se rendre dans le pays de ses parents. Ce qu'elle découvre va radicalement changer le cours de sa vie. Ses premières découvertes, concernent sa famille, les causes et surtout les conséquences de la fuite de ses parents sous Caeusescu. Viendront ensuite les révélations sur le passé trouble et peu reluisant de son grand-père.


Cette histoire familiale étant liée à l'histoire du pays, Adèle va prendre conscience que la Roumanie a largement, et de son gré, participé à l'extermination des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale. 

Le pouvoir communiste a effacé cette histoire mais une question demeure : l'amnésie de la population est-elle réelle ou feinte ?


En suivant la quête d'Adèle dans les livres, au gré de ses rencontres dans les villages…. le lecteur prend une leçon d'histoire captivante.

Malheureusement, comme pour un de ses précédents romans, Eugenia, Lionel Duroy peine à nous convaincre sur l'aspect plus fictionnel de son histoire. En dehors de ses recherches, Adèle est un personnage peu attachant et peu crédible. Son côté femme fatale et ses attitudes de nymphomane reste un mystère. Le lien, s'il y en a un, entre ses discours sur le corps, le sexe…. et l'ensemble de l'histoire n'est pas explicite et ne semble pas servir le propos.

Les dialogues entre Adèle et son mari, puis avec son amant, paraissent bien artificiels. L'auteur semble donner à son héroïne une image fantasmée, pour le moins typiquement masculine, et d'un autre âge !

Cela dit, ce n'est pas la première fois qu'on note cet aspect chez les auteurs qui dépassent les soixante-dix printemps !


Mes pas dans leurs ombres, malgré ce qui nous semble être une faiblesse, reste un roman qui suscite un vif intérêt d'un point de vue historique.

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