top of page

Mon mari

Ventura Maud

photo (7).heic
1
essai4.png

l'Iconoclaste roman,  2021


« Excepté mes démangeaisons inexpliquées et ma passion dévorante pour mon mari, ma vie est parfaitement normale. Rien ne déborde. Aucune incohérence. Aucune manie.

Elle a une vie parfaite. Une belle maison, deux enfants et l'homme idéal. Après quinze ans de vie commune, elle ne se lasse pas de dire " mon mari ". Et pourtant, elle veut plus encore : il faut qu'ils s'aiment comme au premier jour… »


Ceux qui aiment les histoires et les personnages tordus vont adorer ce livre. Les autres trouveront le début fort sympathique avant de s'exaspérer puis se lasser…

Seule la fin trouvera grâce à leurs yeux, empêchant tout regret d'être allé au bout de cette lecture.

Du lundi au dimanche, sous forme de journal de bord, on suit la narratrice dont la vie ne tourne qu'autour de sa passion débordante pour son mari.

Seul son regard sur son couple nous est  dévoilé. Le lecteur se rend rapidement compte que cette passion amoureuse est dévorante et que la narratrice a sombré dans la folie. 


L'héroïne, professeur d'anglais au lycée et traductrice, souffre d'un complexe d'infériorité. Elle est très belle mais vient d'un milieu social bien moins aisé que celui de la famille de son mari. Son manque d'assurance en société la pousse à toujours tout anticiper pour être parfaite : de la tenue vestimentaire, jusqu' aux sujets de conversation. La tâche est ardue puisque elle ne veut pas seulement garder son mari, elle souhaite avant tout que leur amour soit aussi passionné qu'au premier jour.

Sa vie n'est faite que de l'analyse des gestes et des paroles de ce dernier. La jeune femme consigne dans un carnet les mouvements de son « adoré » : un baiser trop léger, une main enlevée de la sienne, un sourire trop appuyé à une serveuse…

Pire encore, un deuxième carnet répertorie les punitions infligées à chaque manquement. Dans ce domaine on ne fait pas que friser le délire, on nage en plein dedans !


Je ne divulgacherai rien de plus car dans ce livre la tension monte petit à petit. Comme on aime à le dire à Pourvu Qu'on Ait Livre's , la barque est chargée ! Au bout de la cinquantième  page, le lecteur n'a pas de doute sur le fait qu'il y a ...un truc ! On échafaude des hypothèses tout aussi abracadabrantes que les pensées de l'héroïne. Au fil de lecture on se lasse franchement, on tourne en rond dans les désordres psychologiques d'une femme qu'on trouve exaspérante et pathétique.

Si chaque jour marque une étape supplémentaire vers un point de rupture, les situations sont très répétitives.

Cependant la fin, d'une grande originalité, fait mouche. Même le lecteur peu convaincu par l'ensemble du livre reconnaîtra les qualités du dénouement.

icone retour.jpg
Retour vers l'escapade ou le parcours
bottom of page