top of page

Mort à Florence

Vichi Marco

photo (7).heic
2
essai4.png

10-18, 2017


“ Novembre 1966, Giacomo, 13 ans, disparaît à la sortie du collège.

Faute d'indice, le commissaire Bordelli s'accroche à une mince piste qui va le mener parmi des nostalgiques du fascisme et de Mussolini.

Plus que jamais hanté par la guerre, il affiche une humeur aussi noire que le ciel qui surplombe alors Florence.

Quelques jours plus tard, sous l'effet des pluies torrentielles, l'Arno déborde et déverse dans les rues des flots de boue qui paralysent la ville et tandis qu'elle sombre, la disparition de Giacomo semble destinée à rester impunie…”


La résolution de l'intrigue policière m'a plutôt déçue.

Cela dit, ce n'est pas bien grave, car l'intérêt du livre est ailleurs. Cette enquête est me semble-t-il un simple point de départ pour nous dresser une succession de tableaux de l'Italie des années 60 et nous présenter une galerie de personnages.

Si le procédé n'est pas toujours subtil, la progression narrative est par trop souvent artificielle, la lecture n'en est pas moins agréable.

On suit avec plaisir ce commissaire Bordelli, bourru mais plein d'humanité.

Ses procédés atypiques lui font lier des amitiés si diverses que l'ensemble de la société est couverte : on croise donc, une ancienne prostituée, un gentil truand, un jeune policier, un cuisinier,  un médecin légiste, un scientifique et j'en passe...

Avec Bordelli, on traîne nos guêtres dans les rues de Florence.

Derrière la beauté de la ville on découvre également ses côtés les plus sombres.

Dans ce domaine, notre sympathique commissaire est sans complaisance pour ses concitoyens :

“L'important c'était de dormir, de manger, de peu travailler, de se remplir la bouche de paroles et d'avoir assez d'argent pour aller à la plage. Un peuple de minables qui cherchait le salut dans des rêves de puissance”.

Plus son enquête avance, plus on a à faire à un homme désabusé se demandant avec écoeurement si finalement les Italiens n'étaient pas des fascistes dans l'âme.

Cette noirceur sera plutôt bien symbolisée par l'énorme crue de l'Arno.

Toutes les pages sur cet événement sont très bien écrites. On vit totalement la montée des eaux, la stupeur, l'affolement, les dégâts. Florence perd alors de sa splendeur et le retour à la normale sera lent, les moyens techniques de 1966 ne sont pas ceux d'aujourd'hui.

L'époque joue également un grand rôle dans le charme de ce livre.

On assiste à une enquête "à l'ancienne" faite de longues attentes près de son téléphone…. filaire, de filature mobilisant beaucoup d'agents...

La fin est un peu abrupte, certains aspects me semblent trop rapides eut égard à l'ensemble qui s'étend largement sur des éléments qui ne concernent pas l'enquête.

Cela dit on ne peut pas nier que le dénouement offre, malheureusement, une bonne dose de réalisme.

icone retour.jpg
Retour vers l'escapade ou le parcours
bottom of page