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Le Palais en noyer

Jergović Miljenko

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Actes Sud, 2003,( 2007 pour la traduction française)


« Regina Delavale, née Sikirić, 97 ans, meurt en 2002, après avoir sombré dans la folie. Récit à la fois intimiste et épique des derniers jours de sa vie jusqu'à sa naissance. Le palais en noyer et aussi l'histoire d'une famille de Dubrovnik et celle déchirante et tragique, d'un pays malmené tout au long du 20e siècle. »


J'ai eu bien du mal à entrer dans ce livre pour finalement me laisser emporter par un style atypique et une narration pour le moins originale.

Le livre est dense et, si on suit une famille, les digressions sont telles qu'on croise un nombre incalculable de personnages. Chacun a bien sa place dans la narration mais il faut vraiment s'accrocher pour suivre le fil. C'est donc relativement fastidieux et c'est une lecture qui demande du temps ainsi que de la concentration.

Souvent les livres me « tiennent » par la puissante curiosité de connaître le fin mot de l'histoire. Dans le Palais en noyer, c'est le contraire, on a qu'une envie : savoir comment tout a commencé.


Le travail littéraire de Miljenko Jergović est impressionnant, il remonte à rebours l'histoire sur 120 ans. Chaque histoire personnelle est l'occasion, souvent avec une écriture pleine d'humour, de nous faire toucher du doigt les grands événements qui ont ébranlé les régions balkaniques : la chute des Empires Ottoman et Austro-Hongrois, les guerres mondiales, la période communiste, l'éclatement de la Yougoslavie. J'écris bien « toucher du doigt » car comprendre serait un bien grand mot tant les rapports dans les Balkans sont complexes.

Une chose cependant me semble sûre après la lecture de ce roman, c'est que la guerre de 1991 trouve ses racines dans un passé où l'idée d'une Yougoslavie unie était un leurre, chaque province ayant gardé des aspirations bien différentes les unes des autres.


Même si je suis certainement passée à côté de certains propos du roman, j'ai trouvé du plaisir à suivre l'histoire de cette famille malmenée par un siècle tourmenté. Quant au mystère du titre... il faut aller jusqu'au bout du livre pour le comprendre.

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