Actes Sud 2016

"C'est l'année du Baccalauréat pour Magyd, petit Beur de la rue Raphaël dans les quartiers nord de Toulouse.

Une formalité ? Non loin de là....plutôt un événement sismique, le premier bac «arabe» de la cité où il ne fait pas bon être «intello». On est au début des années 80..."

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Difficile de parler de ce livre. Je ne peux pas dire «  Ne le lisez pas » mais je ne peux pas dire non plus vous en faire l'éloge et vous dire « Coure chez votre libraire préféré pour l'acheter »

Tout compte fait, peut être que si, vous devriez le lire !

Si tout n'est pas bon, si parfois on trouve que c'est un peu facile, ce livre a au moins le mérite de susciter le débat et des interrogations.

Pour ma part, il aurait pu avoir comme sous-titre «  Comment perdre ses dernières illusions »

Je pensais que la crise identitaire des enfants issus de l'immigration était récente, qu’elle était liée à la crise économique, au délitement de la société...que le « eux » (les français) et le « nous » (les arabes était une nouvelle forme de lutte des classes..

A lire Magyd Cherfi, j'avais tout faux. Dès les années 80 l'intégration semble impossible car non désirée des deux côtés.

Les pages du débats, entre ces jeunes qui envient ce qu'ils croient être " la liberté française " et qui parallèlement refusent catégoriquement d'être considérés comme français sont particulièrement agaçante car on ne voit pas d'issue possible.

Les pages sur la mère du « héro » , son désir de voir son fils avoir son bac, désir qui frise l'obsession, sont très émouvantes.

Pour ce qui est du style, on oscille entre phrases très littéraires et « parler » banlieue . Cet exercice est très périlleux.

L'auteur semble craindre qu'on ne le prenne pas pour un « vrai » écrivain et a don tendance à en faire un peu trop !

En refermant ce livre, j'ai eu envie de lire les ouvrages précédent de Magyd Cherfi pour voir ce qu'il avait à nous dire...et de quelle manière....