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La part des cendres

Favier Emmanuelle

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Albin Michel, 2022


«  De l'incendie de Moscou au manoir de Kerlan en passant par Dresde, Odessa, la Carinhall de Goering, Nuremberg, et New York, deux siècles de tumulte où le fol itinéraire d'un petit coffret contenant un trésor, symbole de la grande Histoire des spoliations et des guerres. »


La part des cendres est un roman passionnant qui nous fait traverser l'histoire du monde à travers l'art.

De 1812 à 2019, l'auteure nous fait voyager en Europe et au-delà par le biais d'un petit coffret qui renferme un manuscrit longtemps resté inédit de la Comtesse de Ségur. Ce coffret, fermé à clé, va passer de main en main et subir les aléas de l'histoire.


Très vite, le lecteur va vivre au plus près l'itinéraire des œuvres des grands musées durant la Seconde Guerre Mondiale. Pour certains, leur périple vers Amboise pour y être cachés, d'autres n'échapperont pas aux nazis et prendront la direction de l'Allemagne pour agrémenter les collections d'Hitler ou Goering.

On découvre avec grand intérêt le travail de Rose Valland sans qui, beaucoup d'oeuvres d'art n'auraient pu être retrouvées.


On plonge de façon  glaçante dans les pages les plus sombres de notre histoire avec la narration des spoliations des familles juives et la terrible difficulté pour celles-ci de faire reconnaître leurs droits après la guerre. 

Les musées nationaux ont également eu du mal à récupérer l'entièreté de leur collection, parfois parce que les tableaux sont restés introuvables ou alors parce que revendiqués comme « prise de guerre » et compensation financière.


Le roman se déroule de manière chronologique et la narration se fait sous l'angle de personnages féminins.

L'ensemble est ponctué d'événements historiques ou littéraires qui rendent compte du contexte général.

Pour qui aime histoire et/ou  la littérature, ce livre très documenté est passionnant.


On peut également prendre plaisir à le lire comme une enquête.

Très bien écrit, plein de sensibilité et construit intelligemment, ce roman foisonnant n'est pas rébarbatif.

Malheureusement, la toute dernière partie est très décevante. La conclusion quant au coffret et au manuscrit de la Comtesse de Ségur est bâclé. Leur destinée nous a tenus en haleine et leur sort est bien vite (trop vite) réglé !

Les dernières pages tournent en boucle inutilement sur un sujet parallèle. Quel dommage !

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