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Passage de l'Avenir 1934

Alexandre Courban

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Agullo Éditions


“ Paris, février 1934. L'extrême droite menace la République mais la riposte s'organise. Alors que grondent les premières manifestations ouvrières, le corps d'une jeune femme est repêché dans la Seine. Deux personnes que tout oppose vont s'unir pour mener enquête :  le commissaire Bornec et le journaliste à l'Humanité Gabriel Funel.”


En 2005, Alexandre Courban qui était alors étudiant en histoire, a soutenu une thèse consacrée au journal l'Humanité de 1904 à 1939. En faisant d'un de ses héros un journaliste dans ce même journal, il a de solides connaissances pour rendre son personnage très crédible. L'auteur semble parfaitement bien maîtriser les événements politiques et sociaux de l'année 1934. Le monde ouvrier est décrit avec minutie.


La colère gronde, les mauvaises conditions de travail dans les usines ne sont plus tolérables. Les manifestations d'ouvriers se multiplient. Souvent, les femmes y sont au premier rang car si elles sont exploitées en tant qu'ouvrières, elles le sont aussi en tant que femmes.

Il n'est pas rare qu'elles subissent harcèlement et violences sexuelles de la part des contremaîtres, petits chefs odieux qui font peser sur elle la menace du renvoi.


Le corps de la jeune femme retrouvé dans la Seine est celui de l'une d'elle. Le commissaire Bornec va donc devoir enquêter dans les milieux populaires.

De son côté, Gabriel Funel, journaliste, suit le même chemin pour couvrir les manifestations. Chacun des deux aura l'occasion de rencontrer Camille, une jeune ouvrière, témoin privilégiée du travail en usine.


Parallèlement le lecteur découvre un patron d'usine aux agissements qui semblent étranges ainsi qu'un groupuscule d'extrême droite à l'œuvre pour organiser une vaste machination en vue d'un coup d'État armé.

Les liens entre tous les protagonistes vont se tisser plutôt habilement au cours de la lecture,  en évitant les simplismes. Le dénouement est plus original que ce que l'on présentait.


Cela dit, si ce roman est très bien documenté, l'ensemble reste trop didactique. On peine à être emporté par l'aspect romanesque.

Au premier abord, les trois personnages principaux ont tout pour être attachants et pourtant ils ne le sont pas particulièrement ! Peut-être que leur caractère et leur histoire individuelle ne sont pas assez fouillés pour susciter une forme d'empathie chez le lecteur ?

La partie historique est très intéressante alors que le romanesque est plutôt décevant.


Ce livre étant le premier volet d'une saga annoncée, peut-être la suite permettra certains développements insuffisants à notre goût.

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